Hier. Hier, c’était bien hier. C’était bon. C’était juste… spontané, évident du coup ? Les nuages qui filent au dessus de nos têtes. En parler des heures. Discuter de tout et de rien. Parler d’électro. De champs d’ouverture. De ‘vibe’. Du je le sens ou je ne le sens pas, il y a quelque chose ici puisque mon corps le sens. Apprendre à faire confiance à ces extra sensations qu’on ne connait pas. Simplement. Partir dans un délire et s’y jeter à corps perdu dans l’ivresse. Putain ça m’a manqué. Ce jeu. Ce jeu et pourtant je sais qu’il n’y avait aucun masque. Un simple jeu naïf comme deux enfants qui se rencontrent et qui commencent à partir, loin, au bout du monde presque. Que c’est même en annonçant mes peurs mes faiblesses et mes défauts que j’ai commencé à lui parler ; le reste n’a aucune importance. J’ai simplement senti le vrai, effleuré ce que je veux être au quotidien. Parce que tout était … là. Juste là.

Et après ? Ouais, ouais j’ai profité de l’instant. Sans rien projeter plus loin que cet instant. Se laisser porter. Laisser les choses venir. Les créer en même temps. Savoir où tu vas mais ne pas savoir vraiment. Se construire vers un objectif mais ?

Alors maintenant ? C’est quoi ? tu vas me demander de me projeter dans l’avenir et de te dire où je vais ? J’en sais rien. Tu vas me dire quoi ? que si ce genre de moment ne nous arrive jamais c’est pour quoi ? Je l’ai cette réponse ; parce que tu as limité bloqué caserné ce que je peux être dans une petite case qui ne se mélange avec rien d’autre. J’existe pas en soirée, j’existe parfois au retour. J’existe pas sur le chantier, j’existe pas chez tes potes, j’existe pas chez toi. Tu m’appelles que pour le boulot et puis ? Oui, c’est normal. Jouer à la femme invisible ? C’est un bon role. Mais je m’adapte mal au moule, désolée. Parce que je ne suis ni ton passé ni ton avenir. Simplement ici et maintenant.