C’est plus difficile que je ne l’aurai cru… Ca va, j’avoue.
Je me suis menti à moi-même en me convaincant que ça n’avait pas d’importance.
Ca en a, visiblement. La gorge sèche et les yeux humides ; fatiguée
bien sur mais vidée, vidée de ces mois passés. Alors je compense et je bois et
j’oublie de dormir et de manger. J’aurais eu envie qu’il oublie quelque chose,
son pull, pouvoir me pelotonner dedans même si l’image aurait été vidée de
sens. Juste pour le retenir un peu, l’odeur sur ma peau, ce mélange de nos deux
épidermes. J’ai peur surtout ; de ne plus avoir de place. D’avoir si peu
confiance en moi que je n’existerai plus sans ‘quelqu’un’ qui voyage avec moi.
Je ferai quand même Bordeaux la Bretagne, et puis comme d’habitude je me
lancerai à corps perdu dans le travail – je croiserai d’autres chemins qui n’auront
pas de sens pour moi, c’est déjà le cas, on se bouscule pour frapper à ma
porte. Ouais. Mais pourquoi vous faites ça ? Laissez moi respirer un peu. Reprendre mon souffle et me jeter à nouveau en apnée dans les remous de ma propre vie.
Welcome back to freedom.
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