L’habitude. L’habitude de ne pas s’endormir seule, de me coller contre son corps chaud, de ne pas le réveiller en me levant avant lui, de l’empêcher de s’habiller en posant ma tête sur sa cuisse, de ne pas regarder le film parce que le sommeil a gagné. Oui. Petites habitudes, trop faciles, qui manquent. Mais ce ne sont que des habitudes. Je m’en créerai d’autres pour fatiguer user usurper les premières. Me lever, ouvrir les fenêtres, préparer un café, me doucher, le boire, caresser le chat, déjeuner ou non, et puis partir. Ou alors je m’inventerai l’habitude de ne pas en avoir. De laisser filer le temps ou de ralentir sa course, …
Je ne sais plus trop quoi dire. Je me mets toujours à projeter sur un autre. Un autre que je pourrais sans doute avoir si j’essayais. Mais je préfère ne pas, parce que la désillusion est bien plus douloureuse que le vide froid de mon lit.
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