Et puis quoi maintenant ? C’est étrange. Je ne sais pas, simple sans doute.
Malgré ta distance alors que tu aimerais le toucher, le glisser, laisser vagabonder tes doigts le long de sa nuque ; simplement l’envie, le désir et puis, non, ce n’est ni l’endroit ni le moment.
Hésiter ; lui livrer ici, le présent, le passé et un ptit bout d’avenir..? Question d’honnêteté. Jouer carte sur table ; mais parler serait sans doute plus…’facile’ (?) Oui, mais l’écrit ? Parce que le virtuel ce n’est pas tant cette interface là que les mots eux-mêmes… qui seront écrits quoi qu’il advienne…
Alors quoi ? Lui gâcher la surprise, lui présenter mes défauts sur un plateau en espérant qu’il les trouve – touchants ? Prendre le risque. Se risquer, un peu. Pourquoi ? Pourquoi pas, en fait. Parce que c’est simple, et que tu préfères ne pas lui cacher ce qui fait également partie de toi – et encore une fois c’est de toi que tu parles, toi toi toi et toujours toi. Prendre le risque d’être ridicule. Oui t’es une vraie midinette, une vraie fille bercée aux contes de fées… T’es pleine de contradictions, pleine d’interférences, d’ambivalences, un paquet bien emmêlé de névroses et puis…
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Partir.
Voilà, maintenant il ne te reste plus que le partir. Mais même ça, tu n'en as plus vraiment la force, seule.
On vient de te proposer un poste à l'autre bout du monde. Tu es ressortie de l'entretien, blasée. Le coeur encore triste. Et tu n'as eu qu'une image en tête. Lui.
Malgré tout, les jours qui passent te rappellent un peu plus que votre histoire n'a aucun sens, et que son silence marque bien l'oubli qui caractérise la fin de votre "amour".
Tu ne comprends pas bien d'ailleurs. Votre histoire a pourtant été très brève. Rien n'a été construit. Il y a seulement eu un échange, un de ces échanges qui viennent de plus haut. Un de ces échanges que personne ne saurait expliquer, et que seule la tristesse que tu ressens ce soir, pourrait te rassurer que cet échange était bien humain, presque humain.
Probablement a-t-il complètement oublié, non ton existence, mais ton existence dans sa vie. Probablement rentre-t-il tous les soirs, dans ses bras à elle, celle qu'il a choisi, sans même plus penser aux tiens.
Mais même ça, ne te fait pas mal. Tu n'es pas jalouse. Tu n'as jamais été jalouse de la première. Parce qu'elle était là avant toi, parce qu'il avait construit ses rêves de gosses avec elle, et que c'est bien ta rencontre qui a chamboulé leur histoire. Tu n'avais pas le droit d'être jalouse.
Mais voilà, c'est plus fort que toi. Tu es pourtant parvenue à continuer ta vie sans lui, à ne penser à lui qu'à certains moments forts de ton quotidien, tu es même parvenue à penser à un autre.
Mais voilà...La simple idée de partir à l'autre bout du monde te fait mal. Peut-être parce qu'elle symbolise la rupture, l'adieu, la page qui se tourne. Et que malgré toute ta rationalité, et malgré tout ton respect pour leur histoire, malgré le fait que votre fin soit à ton initiative, malgré tout ça, tu ne parviens pas à te dire que tu l'as perdu.
Deux mois...Deux mois que tu l'as laissé repartir à sa vie, deux mois de silence.
Maintenant, il te reste un mois avant de repartir. Et ce dernier mois, tu aurais tout donné pour le passer dans le réconfort de ses bras. Dans le déchirement du doute, dans l'angoisse du coeur qui aime trop.
Mon dieu ce que tout ça est classique...D'une banalité affligeante.
Comment peux-tu même douter de la chance qu'on t'offre ?
Partir. Loin. Avec lui, dans le coeur.