Panique
Lire. Se
plonger dans les mots d’une autre. S’enliser dans d’autres phrases, d’autres
désirs, d’autres inépuisables ; oublier quelques instants les obligations
et les peurs, le stress de ne pas finir à temps. Détourner la concentration qui
piétine, l’inspiration et les mots qui s’échappent quand tu cherches à leur
mettre le grappin dessus – reprendre ton souffle et laisser le calme te gagner,
t’apaiser pour cesser de paniquer ; retrouver la froide certitude et l’habitude
glaciale de la distance, du travail accompli quoi qu’il advienne (rationnelle,
organisée, méthodique bien que le temps se soit mis à courir avec tant d’acharnement).
Avoir envie de faire une pause alors que tu n’as fait que ça. Des pauses. Pour mieux repousser la peur, de ne pas être capable, de ne pas savoir mener cette réflexion là, de ne pas pouvoir la porter plus loin, de ne pas maitriser ton sujet. La peur que tu dois parvenir à effacer de ton esprit, la peur est un luxe que tu ne peux plus te permettre. Alors prends ton courage à deux mains et écris bordel. Ecris-le ce mémoire et laisse toi guider. Ne laisse pas tout filer comme ça… Ca serait trop facile, encore.
T’es pleine
de contradictions. Il n’y a que cette tension, palpable. Pour la première fois
tu te sens perdre tes moyens. Ce n’est pas pour cette fois, vraiment : tu
ne vas pas te faire épingler là-dessus quand t’as réussi tous ces autres trucs
autrement plus difficiles ; prendre le temps de se raisonner et de se calmer,
de faire confiance à tes capacités. Ecrire, ça n’a jamais posé de problème ;
tu sais ce que tu veux ? Débrouille-toi pour l’obtenir. Paniquer ne t’aidera
pas.
Ecrit par Perfect-plank, le Vendredi 8 Août 2008, 00:32 dans la rubrique Actualités.
Version XML