Regarder les pages qui sortent inlassablement, une et puis une autre et encore une autre ; j’espère que tout se passera bien. Parier, croire, et surtout maîtriser la peur : demain, 14h, durée 45 minutes. Et puis ce sera enfin terminé. On n’en parlera plus, affaire conclue, dossier classé. Je serai dans un rayon du centre de documentation, dans les cartons de ces deux profs, évidemment dans les sauvegardes de mon ordinateur, sans doute même dans ma bibliothèque, et puis peut-être qu’un jour quelqu’un me lira.

Avoir croisé quelqu’un d’un autre univers, d’un autre temps, au hasard d’une ruelle ; vraiment, il pourrait jouer dans S c r u b s avec sa gueule d’acteur de série B. Et puis j’espère bien ne jamais tomber sur lui s’il m’arrivait quelque chose, mais bon. Rien qu’en imaginant que ça puisse arriver, ça me fait marrer. (je rirais sans doute moins si pour une raison ou pour une autre c’était lui qui devait me soigner.. !)

Je m’en veux presque de ne plus avoir peur, d’avoir juste confiance en notre histoire ; parce que ces quelques jours passés avec lui ici ont été un déclic, une prise de conscience, je ne sais pas vraiment… Juste la certitude que je veux être avec lui, construire avec lui, où qu’il aille, que ça soit facile ou non. Attendre un peu de savoir où il va pour chercher mes stages, si jamais ; être dans l’attente mais lui faire confiance et souhaiter pour lui le meilleur, juste là où son cœur le guide.