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A nouveau

J’en tremblerai presque encore. A me demander un peu ce qui a bien pu me prendre. C’était à s’y méprendre encore une première fois. Un nouveau rythme. Pas si mal, finalement, t’aurait presque pu te croire, mais rien de ce côté, ni d’un autre d’ailleurs. Alors quoi ?

*
On est comme des feuilles mortes vous savez. Un peu portés par le vent et puis au hasard on se retrouve ici ou là. Quoi qu’il advienne on se tient impuissants, à attendre notre sort, ou à tenter de le saisir en remuant en tous sens, comme ces joueurs tenus par l’addiction de l’espoir, qui jour après jour continuent de parier par habitude.

*

Il y a les obligations qui s’accumulent dans des emplois du temps déjà trop ficelés, et puis le doute, qui revient comme une marée, toujours, différent mais similaire, identique va et vient qui recouvre tout. Alors tu commences à croire, quand les tempêtes s’éloignent, mais l’inévitable attraction lunaire balaye à nouveau les esquisses qui se dessinaient.

Il y avait certaines certitudes, et puis elles se réduisent à une peau de chagrin, quand tu ne sais plus que te débattre et continuer de gesticuler en appelant à l’aide. Ca n’a pas d’importance, avec cette lassitude tu te dis que tu rebondiras, comme d’habitude. Comme d’habitude tu t’y épuiseras en laissant tes tripes sur la table, et puis t’espéreras qu’on te soutienne le temps que tu réapprennes à marcher. Comme d’habitude. Tu leur confieras quand exténuée tu n’auras même plus la force de respirer, gisant à même le sol comme ces poissons suicidaires et ridicules.

*

Y’a la tendresse, quand même, dans les moments d’abandon. Parfois.

Et puis le souvenir, bien que. Ca ressemble comme à une page vierge, le tourment des premiers mots, l’horreur du signe qui rompra le vide. Parce que t’as le droit qu’à un premier jet, t’es pas comme dans un roman de Jardin là, c’est réel. Il parait. Il parait qu’on ne peut pas réécrire les pages qu’on vient de tourner, il parait qu’on ne peut effacer aucune erreur, et que le temps les gomme parfois. Quand on change d’acte, de décor, que d’autres personnages entrent en scène. Quand l’intrigue de ta vie prend une autre tournure et que tout se déroule, presque en accéléré. Oui, cette sensation que les choses s’amplifient, prennent à la fois plus de sens et plus d’emprise, plus de vitesse et plus de grandeur.

Mais pourtant toi tu ne vis rien de grand.

*

Ecrit par Perfect-plank, le Mardi 14 Octobre 2008, 22:54 dans la rubrique Actualités.


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