Le rêve qui transporte dans un ailleurs inimitable, un ailleurs pourtant – possible. Un ailleurs que tu désires, là au fond du ventre, quand on te retourne le cœur et que t’aimerais, parfois, ne plus vouloir qu’on te rende ton cerveau – effacer la raison, les raisons, effacer le sens et n’être plus que les sens – l’essence. Vibrer aux souffles au creux de l’oreille et puis ne plus se dire mais se laisser transporter par la surprise, l’improbable, le sensible. Et laisser filer, en profiter, se dire on verra bien, on verra bien. Il suffira de peu, d’un sourire et de la douceur d’une attention, il ne suffira que d’un presque rien. Et puis réveiller les papillons qui remuent là quelque part sous ta peau dans la chair et qui te font pétiller les yeux. Y laisser des grelots, un peu de ton bruit au fond d’une poche, comme une odeur qui te renvoie aux souvenirs, un son semé comme une promesse. Juste quelques tintements. Juste un presque rien.
Fermer le robinet des questions et rater la noyade au fond des pensées en eaux troubles.
Version XML