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Histoire de convenances

Te demander s’il reviendra. S’il vous plait de croiser encore les mêmes rues, les mêmes envies. Si un jour vos vies cesseront d’aller l’une envers l’autre. T’es comme en négatif, on te dirait en creux. Ou en plein, mais juste à l’inverse. Comme une empreinte.
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Se dire qu’il y a les chiants et toi qui es pire. Tu crois bien. Oui, tu y penses fort. Tu es chiante. T’es pas le seul spécimen de reloutitude. Bien que tu souries et que tu profites en te disant que c’est court, qu’il ne manquerait plus que tu tires la gueule, que ça vaut bien la peine et que.
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T’aimerais voir les gens. Imaginer leurs vies. Savoir d’où ils viennent, où ils vont. Instant de (pure) coïncidence à déguster, parce que la vie c’est plein de petits trucs comme ça. T’aimerais savoir pour toi aussi, pour lui et lui et eux encore. Pour tous ceux là, les inconnus du tram et les connus d’ici, les drôles et les tristes, les indépendants et les hasardeux, ceux à l’air(e) perdu(e) et ceux qui savent où ils vont. Juste pour savoir ; en un même lieu en un même temps, rassemblés juste un peu.
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Bien sûr on veut tous que quelqu’un nous rejoigne quelque part. On attend tous un peu et petit quelque chose en s’imaginant qu’on tombe amoureux, en plus le désir vient et puis s’en mêle et là ça devient vraiment le bordel.

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On t’en a proposé pas mal des choses, des choses qu’on ne refuse pas, des choses qui ne se refusent pas quand elles te tombent dessus. A moins que ce ne soit toi qui les aies attrapées - à chaque pas, à longueur de filet à papillons, à longueur de ce que tu te traines dans le dos. T’aimerais pourtant qu’on te souffle quoi faire, là tout de suite, parce que t’es quand même dans un bain un peu trop grand pour toi. Que le diable t’emporte, tu vas encore t’y plonger tête la première et finir exténuée de remplir tous tes engagements. Et le pire, c’est tu vas aimer ça. Maso. Maso je vous dis.
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Tu clignotes. Tu clignotes et puis tu espères trouver les mots justes, histoire de convaincre. Histoire de. Histoire de monstres et d’espoir, histoire de passer le temps, histoire de combler les moindres espaces qu’il te reste. Tu fictionnes la réalité pour t’offrir un monde cosmopolite, t’offrir un monde à toi. Un univers superposé, un peu comme les lits mais - en mieux.
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Les convenances. Des convenances qui exaspèrent, des convenances qui surtout n’ont plus vraiment d’importance dans la solitude fanée d’un appartement vide. Alors t’en rigoles et t’aimes bien aller contre, juste pour le jeu. Juste parce que t’attends qu’on te dise. Même si ça (te) dérange un peu, parce que bon, quand même. Ca ne se fait pas. Vraiment, c’est pas des manières.
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Se dire qu’il y a les chiants et toi qui es pire. Bien sûr que t’es pire. T’es pire parce que tu souris et que tu profites en te disant que c’est court, ce putain de chemin, qu’il ne manquerait plus que tu tires la gueule. Et puis que ça vaut bien la peine parce que Grégoire et que.
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Voilà, alors quand même, et si y’a du sens - t’as qu’à le donner, toi.

 

Ecrit par Perfect-plank, le Jeudi 30 Octobre 2008, 18:10 dans la rubrique Actualités.


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