Te demander s’il
reviendra. S’il vous plait de croiser encore les mêmes rues, les mêmes envies.
Si un jour vos vies cesseront d’aller l’une envers l’autre. T’es comme en
négatif, on te dirait en creux. Ou en plein, mais juste à l’inverse. Comme
une empreinte.
*
Se dire qu’il y a les
chiants et toi qui es pire. Tu crois bien. Oui, tu y penses fort. Tu es
chiante. T’es pas le seul spécimen de reloutitude. Bien que tu souries
et que tu profites en te disant que c’est court, qu’il ne manquerait plus que
tu tires la gueule, que ça vaut bien la peine et que.
*
T’aimerais voir les
gens. Imaginer leurs vies. Savoir d’où ils viennent, où ils vont. Instant de (pure) coïncidence à déguster,
parce que la vie c’est plein de petits trucs comme ça.
*
Bien sûr on veut tous
que quelqu’un nous rejoigne quelque part. On attend tous un peu et petit
quelque chose en s’imaginant qu’on tombe amoureux, en plus le désir
vient et puis s’en mêle et là ça devient vraiment le bordel.
*
On t’en a proposé pas
mal des choses, des choses qu’on ne refuse pas, des choses qui ne se refusent
pas quand elles te tombent dessus. A
moins que ce ne soit toi qui les aies attrapées - à chaque pas, à longueur
de filet à papillons, à longueur de ce que tu te traines dans le dos.
T’aimerais pourtant qu’on te souffle quoi faire, là tout de suite, parce que
t’es quand même dans un bain un peu trop grand pour toi. Que le diable
t’emporte, tu vas encore t’y plonger tête la première et finir exténuée de
remplir tous tes engagements. Et le pire, c’est tu vas aimer ça. Maso. Maso
je vous dis.
*
Tu clignotes. Tu
clignotes et puis tu espères trouver les mots justes, histoire de convaincre.
Histoire de. Histoire de monstres et d’espoir, histoire de passer le temps,
histoire de combler les moindres espaces qu’il te reste. Tu fictionnes la
réalité pour t’offrir un monde cosmopolite, t’offrir un monde à toi. Un
univers superposé, un peu comme les lits mais - en mieux.
*
Les convenances. Des
convenances qui exaspèrent, des convenances qui surtout n’ont plus vraiment
d’importance dans la solitude fanée d’un appartement vide. Alors t’en rigoles
et t’aimes bien aller contre, juste pour le jeu. Juste parce que t’attends qu’on
te dise. Même si ça (te) dérange un peu, parce que bon, quand même. Ca ne se
fait pas. Vraiment, c’est pas des manières.
*
Se dire qu’il y a les
chiants et toi qui es pire. Bien sûr que
t’es pire. T’es pire parce que tu souris et que tu profites en te disant
que c’est court, ce putain de chemin, qu’il ne manquerait plus que tu tires la
gueule. Et puis que ça vaut bien la peine parce que Grégoire et que.
*
Voilà, alors quand même, et si y’a du sens - t’as qu’à le
donner, toi.
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