Il parait que c’est ça la liberté. Un peu épicé, un peu
amer, mais bon. Ca ne sonne pas si mal finalement, même avec la peur d’être
seule et tout ça, parce que. Parce qu’on a tous envie de combler quelque chose,
de remplir ce manque – même si on n’attend rien, il y a quand même ce moment là
où on n’est plus tout à fait seul, cet instant là où l’on cesse d’être
insatiable. Ou qu’on le devient encore
plus.
Mais t’as pas versé une larme, t’as presque rien ressenti. T’en as même pas frémi, sans trembler t’as juste arrêté de retarder les choses, juste cessé d’essayer de faire avancer un voilier en soufflant dessus. Juste le passage du rouge au vert quoi, avec les choses qui redémarrent et tout ça. Juste un mouvement quasi imperceptible, une manière de transformer le regard, un peu comme deux trams amoureux qui font une pause immobile au milieu des voies et qui arrêtent le temps pendant une seconde ou deux. Tu ne sais pas ce que tu veux mais tu sais ce que tu ne veux plus et c’est déjà pas si mal.
Simplement autre chose, des terrasses au soleil et des resto
en ‘famille’, ne presque rien dire et juste profiter du moment d’un thé sans
trop savoir pourquoi – encore un de ces instants un peu volés dans le temps
d’une journée. Cueillir des rayons de soleil en s'imaginant à New York, se réinventer le paysage et déjà être ailleurs. Tu ne sais pas trop en quoi tu crois, tu ne sais pas trop ce que
tu cherches, tu voudrais juste un peu de légèreté, un truc un peu simple qui
serait juste un peu, juste pour voir. Un truc qui t’engage pas trop ou qui t’engage
trop pour être grave, juste le goût des lèvres et puis l’ivresse du désir mêlée
à la tendresse de l’improbable. Ouais, juste ça. Juste un presque rien.
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