Repartir à la recherche de ce je-ne-sais-quoi qui fait que t’as
encore envie de tenir debout et d’avancer pour une partie de chemin, ce truc là
qui fait que t’as quand même ce sourire collé au visage – reprendre le temps d’aimer
faire ce que tu fais, vraiment, de le sentir et de le porter de l’intérieur,
remuer un peu là-dedans et en faire ressortir ce qui t’anime. C’est pas si
loin, juste un peu recouvert de bordel, t’as juste à remettre un peu d’ordre
là-dedans.
Te dire qu’il faut que tu prennes soin de toi. Prendre le
temps de dormir et celui de n’être qu’à toi, flâner sans but, trainer à ne rien
faire, regarder des films, acheter un bouquin, l’ouvrir et le dévorer en
quelques heures, profiter de la solitude, jouir du silence, de ne pas avoir d’explication
à donner. T’offrir le temps que tu n’as pas pris depuis trop longtemps, le
temps de la réflexion et le temps de se créer d’autres univers qui n’existent
qu’en pensée mais qui nourrissent vraiment le réel, ce temps là du rêve et de l’évasion
que tu oublies trop et qui permet d’évacuer la pression.
Ne pas avoir à justifier de te blottir au fond de chez toi
en plein après midi, de pleurer au beau milieu de la rue, de prendre une douche
n’importe quand au moment où tu te sens glacée jusqu’au creux du nombril.
Quelques jours de promenade au fond de toi-même à remuer tout ce fatras d’indicible
et de peurs de gosse non résolues. Juste le temps de les laisser sortir un peu,
et puis d’ouvrir en grand. Pas trop longtemps quand même, il caille pas mal
dehors. Mais quand même. Faire place nette et te dire que t’as surtout un bon
paquet de chances, alors autant en profiter.
Allez, ça va en fait. Oui, ça va. Après une journée de cours ailleurs, qui ouvre vraiment d’autres perspectives. Vois plus grand, toujours plus grand, mais fais gaffe t’as tendance à être un peu mégalo, quand même. Elargis l’horizon, t’as plein de possibles là devant. T’as qu’à tendre la main finalement. T’as qu’à tendre la main.
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