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Quand tes mots s’inviteront sur le pont
Ecouter radio N o v a. Relire quelques lignes d’un livre génial et un peu fou. Y retrouver un peu de l’ivresse des premiers moments, quand on ne sait pas encore à quoi s’attendre, quand on se fait surprendre par ce que ça peut avoir de magie et de brutal mêlé, quand ça ne ressemble à rien d’autre. Quand ça n’était que découverte. Quand l’expérience de la langue et de la langue s’entremêlaient pour un jeu bien plus qu’érotique.
Quand tes mots s’invitaient sur le pont pour un voyage inédit.

Et puis tu te demandes un peu. Tu ne sais pas où ça mène et surtout tu ne sais pas où tu as envie d’aller, alors t’en profites parce que c’est doux. Mais y’aura quand même les critiques et les regards de travers, c’est certain. Il faut t’y attendre, et puis t’es pas du genre à vouloir te cacher, alors ça sera sans doute un côté pile pesant qu’il faudra assumer. Ca en vaut sans doute la peine, de toute façon t’as déjà plongé en plein dedans ce jour-là, quand tu as franchi cette porte. Tu ne peux plus revenir en arrière, alors autant pousser un peu plus loin… Aller voir plus avant, explorer un peu comme un territoire inconnu, te préparer à des découvertes autant qu’au vide.

Les mots disparaissent. Ils me fuient. Je ne parviens plus à les retenir comme avant, à les tisser pour monter une jolie toile à recevoir l’existence. Ils me tournent le dos comme d’autres avant eux, ils se détournent de moi comme d’autres le feront sous peu. Tu ne sais pas pourquoi t’en es si sûre, finalement tu ne penses pas faire quoi que ce soit de mal, ce n’est pas toi qui a fait le choix la première, alors. Tu ne vas pas dire que tu n’y es pour rien, mais ce n’est pas toi qui as déclenché tout ça. Vraiment. Alors évidemment, t’en profites. C’est clair que tu en profites. Mais tu n’es pas le point d’origine de cette histoire. Ce n’est pas à toi de t’en mordre les doigts.
A moins que ça ne soit la petite allumeuse.

T’aurais tellement de choses à lui dire, à leur dire, mais t’as pas à te justifier. Pas de comptes à rendre, t’es libre merde, y’a qu’à ton histoire que t’es ligotée. Tu as repris ta liberté, mais comme tu le sais tu ne parviendras sans doute jamais à te libérer de toi même... Tu ne te détacheras jamais de ton passé, tu le porteras toujours en toi, et le présent c’est du passé en devenir. Fais juste en sorte de n’avoir jamais à en rougir, vraiment.
 
Quand ça ne sera que découverte.
Quand l’expérience de la langue et de la langue s’entremêleront
pour un jeu bien plus qu’érotique.
 Quand tes mots s’inviteront sur le pont pour un voyage inédit.
Il soufflera ici comme un vent d’insouciance
- inhabituel.
Ecrit par Perfect-plank, le Dimanche 30 Novembre 2008, 12:36 dans la rubrique Actualités.


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