Pause. Respiration. Suffoquée quand ça s’arrête. Quand la vitesse t’entraine par elle-même et que ralentir ta course c’est te laisser rattraper par l’accumulation. Fatigue, stress, envie, désirs inachevés. A la fois c’est un vrai bonheur mais vraiment le sommeil quoi. Rien que des journées plus longues pour laisser place au sommeil, tu ne peux pas faire ça toi là haut ? Mais pas le temps, pas le temps, aller je voudrais profiter d’eux, pour une fois, profiter du ‘être ensemble’ parce que je viens de percuter là, que c’était bon. Même si. Même si : ‘même si’.
Et puis les discussions ratées et le temps qui s’absente, alors c’est comme ça. Tant pis, une prochaine fois peut être. Comme tu détestes les prononcer ces mots là. Les penser. Ce ne sont que des au revoir.
Le scotcher, l’autre. Lui en boucher un coin. Ca ne lui fait pas de mal. Et ses yeux quand il te dit à la prochaine, oui, à la prochaine. Mais c’est loin déjà, loin en arrière, loin dans le passé. Mec, c’est toi qui as choisi. T’as filé à l’autre bout du monde toi, carrément changé d’hémisphère et de continent. Alors moi j’ai tracé ma route depuis. Et je t’impressionne aujourd’hui. Tant mieux. Autant en être un peu fière.
Tenir l’infini dans le creux de ma main. Etre architecte, c’est être un peu dieu. On ne l’appelle pas le grand architecte celui-là d’ailleurs ? Bah voilà, c’est un boulot de mégalo. J’y peux rien moi. C’est un peu comme à la Wii quand tu chopes un des personnages en cliquant dessus, que tu le tiens par la tête et qu’il gigote comme un fou. Etre architecte, c’est faire ça, un peu tous les jours, et souvent en moins drôle. Mais c’est pas mal, quand même.
Tellement fatiguée que je me lis et j’ai presque envie de dire lol, ‘lol’ et c’est quand même la plus énorme preuve de l’absence de vocabulaire pour décrire ce truc là. Bientôt ça rentrera dans le dictionnaire, j’en suis sûre. Un vrai phénomène.
Alors quoi, je jongle entre plans coupes et autres bidouillages, je croque parce que. Je ne donne pas dans le photoréaliste moi, de toute façon je ne sais pas faire. Et puis c’est hypocrite parce que ça n’est jamais qu’une pauvre image, même si on dirait une photo elle est virtuelle – et puis vous savez tous ce qu’on peut faire dire à une image. Alors quoi, je fais des croquis. Au moins je ne joue pas, j’envoie du rêve. Re- ‘lol’.
Bah quoi, ce n’est pas si grave, le corps s’habitue sans repos. On se fait à la dose de caféine massive. L’onirique et le réel se mêlent pour m’offrir ma propre réalité, comme une hallucination permanente ; la charrette, si on aime tous ça, c’est parce que c’est un état de ‘transe’. A la fois hors de soi et complètement à l’intérieur. A la fois extraverti et vraiment replié. Etat transitoire. Délicieux. Intraitable. Odieux. Détestable.
Inspiration.
Expiration.
Résonnance.
Plongée en suspension au-delà du vide.
Commentaires :
Version XML
Laisse bet'. Je suis bourré.