Evidemment, me demander. Incapable de stopper le flux des questions.

Après tout, on ne vit qu’une fois.

Il me rappelle. Il me le rappelle. Un peu trop parfois. Je ne pourrais pas aimer éternellement un songe.

J’ai dit j’arrête la fuite. Je ne veux pas fuir cette fois. Pas cette fois. Même si. Même si les questions restent sans réponse, même si je ne pourrais jamais m’empêcher de douter. Est-ce que c’est bien, est ce que c’est une erreur, est ce que… Peut être simplement retenir que c’est doux. C’est doux les attentions. C’est apaisant. Reposant. Pour une fois… Mais ça n’a que l’évidence d’un début. Facile.

Y avoir pensé en conduisant allègrement au-delà des limites ; de toutes façons, les limites ne servent qu’à être franchies. Avoir retourné pas mal de choses dans ma ptite tête. Du passé, de l’avenir. Des possibles.

Et puis t’en parler. T’es le premier au courant. T’es peut être à l’autre bout de la France, mais t’es pas si loin que ça en arrière. Me demander pourquoi on passe notre temps à se faire mal. Pourquoi on n’est pas capables de ne pas être excessifs. Pourquoi c’est toujours explosif. Pourquoi on se brise toujours, comme si c’était inévitable. Jsuis pas de taille pour un champ de bataille permanent.

Pressée de les revoir, de sentir l’effervescence. 15 petits jours, mais ils me manquent vraiment. Et dire que c’est la dernière année. Ou presque.

Avoir beaucoup de gens à voir cette semaine. Des gens à qui consacrer vraiment du temps, parce que c’est important. Bien sûr que ça l’est. Des gens à qui dire que je les aime, parce que je ne le dis jamais.

Allez, viens prendre un café chez moi. C’est un peu le bordel j’ai pas encore eu le temps de ranger, mais pour un café y’a toujours de la place quelque part. Promis j’te ferais pas de crêpes. On trouvera bien autre chose.

Etre déjà presque en retard, histoire de reprendre les bonnes habitudes. Rien de tel qu’un matin ici ; le bleu par la fenêtre qu’on imagine un instant ou deux en se préparant le ptit dej, parce qu’on a laissé le réveil sonner pendant une heure avant de dissiper les dernières brumes de sommeil. Le chat comme un veilleur qui te regarde sortir des rêves, patient. Il est heureux d’être ici, je crois. Comme une peluche mais en plus ronronnant et plus câlin. Même si j’ai retrouvé Budd et qu’il est quand même génial, lui aussi.