Le temps joue pour nous.
Evidemment qu’il joue pour nous.
Mais je ne suis pas bien sûre de parvenir à éviter de te sauter dessus après toute cette attente. Je le ferais déjà maintenant, si c’était toi qui sonnais à ma porte cette nuit ; mais tu ne frappes pas avant d’entrer dans mes songes. Ca ne fait pas si longtemps, pourtant, c’est pas si loin, cet au revoir. Mais c’était tellement bref.
J’ai envie de me serrer contre toi. De goûter tes baisers, d’en avoir la sensation au bout des lèvres. Et puis de m’endormir entre tes bras. De donner corps à ces rêves que je suis toujours pressée de rejoindre.
Je suis fatiguée. Je commence à être malade. Pas étonnant. Et puis il y a tous ces trucs ni faits ni à faire, la nervosité dont je ne me départis pas parce que la fatigue, l’impression de ne pas être à la hauteur qui persiste. Les discussions un peu interminables, les idées qui se troublent, les argumentaires qui manquent de conviction. Ca ne te réussit pas vraiment, de te presser. De ne pas pouvoir aller au bout des choses. Mais c’est comme d’habitude, on dit toujours qu’on ne va jamais y arriver, mais finalement on s’en sort, on s’en sort à chaque fois.
Et puis quoi qu’il arrive, garder en tête que ce qui t’anime c’est que tu aimes ce que tu fais ; alors détends toi, et continue d’y prendre du plaisir, parce que y’a que comme ça que t’arrives à quelque chose de bien.
Alors quoi, commencer par rentrer tôt. Te prendre une douche brûlante un peu trop longue. Enfiler un pantalon large, un sweat trop grand sur la peau encore humide. Prendre un peu de temps, couper l’ordinateur, planquer ce cours trop épais pour arrêter de te culpabiliser de ne pas avoir le nez dedans. Et aller te coucher. Tu répondras peut être lol à toutes les questions, mais t’as pas envie de trouver ça grave ; de toute façon, si tu ne dors pas pour les ingurgiter, ces doctrines à la con, tu ne seras sûrement pas plus efficace. La mémoire se rappelle toujours des trucs au bon moment, quand on les croit enterrés depuis un bon bout de temps. Parce que tout ce qu’il y a là dedans, tu le sais déjà.
Commentaires :
Ce n'était pas exactement cela, mais il n'en est pas moins qu'aujourd'hui c'est à moi de reprendre l'idée. Tes mots sont peut-être très simples mais... Envie.
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"Rien n'est plus agaçant que de ne pas se rappeler ce dont on ne parvient pas à se souvenir et rien n'est plus énervant que de se souvenir de ce qu'on voudrait parvenir à oublier."
Pierre DAC