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Son héroïne

Je n’en ai pas encore vraiment parlé. Sauf ici, mais ici c’est pas pareil. Je ne sais pas trop pourquoi. Comme pour garder ce bonheur là rien qu’à moi, en profiter rien qu’un peu en égoïste ; le laisser m’enivrer de l’intérieur et ne pas le disperser. Me le garder bien au chaud au fond du ventre. Il parait que c’est un peu fou tout ça. Bien sûr que c’est complètement dingue. Bien sûr je n’aurais jamais cru. Pas comme ça, pas à moi. Ca n’arrive que dans les livres, ce genre d’histoire. Alors je n’aurais jamais imaginé, depuis le temps que je vous dis que je veux être un personnage de fiction. Et puis voilà, mais c’est pour de vrai. Dans le réel quoi, jsuis pas dans un monde d’illusions que je me serais créé de toutes pièces, pas cette fois. Y’a même pas de mots pour le dire. C’est déjà une addiction.

Alors je repasserais, avec mes laïus sur l’indépendance, la liberté, tout ça. Ma liberté, c’est de me faire enlever par le bon kidnappeur, pas vrai ? On se révèle à soi même, et puis c’est comme si je cessais de me mentir en arrêtant les faux-semblants. Comme si j’avais enfin croisé celui que je m’obstinais à voir un peu partout.

 

Je me sens comme l’héroïne d’un rêve à deux. Je suis à la fois la Philippine d’Amigorena, l’Anissa Corto de Moix, la Liberté de Jardin et la Marketta de Kundera. Je suis toutes celles que j’ai lues, toutes celles que j’ai regardé avec envie sur grand écran, toutes celles sur lesquelles je me suis projetée ; je suis elles et toutes leurs histoires qui n’arrivent jamais qu’en imaginaire.

 

Alors il est où le problème ?

Il y a que je voudrais ses mains sur mon visage et un peu plus loin aussi. Il y a que j’aimerais mobiliser chacun de mes sens pour vous parler de lui. Il y a que je n’ai que cet au revoir à réinventer. Il y a que sa voix me berce chaque soir avant de sombrer dans des rêves déjà pleins de lui.

J’ai déjà parlé d’évidence. Là c’est plus que ça.

 

Indicible.

 

Alors oui, ce sont des mots tout petits pour exprimer ce truc là, ce truc presque un peu trop grand pour moi. On me dira que je suis naïve et je répondrai que je m’en fous. C’est comme si une bulle s’était construite autour de moi, m’enveloppant toute entière. Parce que ça déborde jusque dans mes sourires qui n’ont plus l’ombre d’un doute.

 


Je viens de lire La vie sexuelle de Catherine M. Et j’aurais presque aimé faire un article là-dessus, mais en fait non. C’est étrange comme c’est l’un des rares livres qui n’invite dans aucun univers. Le genre de livre dans lequel on ne se projette pas, comme un documentaire. Et encore, y’a des documentaires qui vous embarquent. Mais là, l’écriture est froide, distante, bien que l’objet soit tout ce qu’il y a de plus… chaud. C’est sûrement difficile d’inviter des tas de lecteurs dans ses fantasmes. De leur ouvrir cette porte là. Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris l’intention de l’auteure. On écrit toujours un peu pour soi, aussi. 

 

Ecrit par Perfect-plank, le Dimanche 11 Janvier 2009, 12:28 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Ben W
11-01-09 à 14:17

Enfin, je te retrouve. Voilà, ça, c'est du bon. C'est peut-être ça la clé. Ne pas te disperser et ne penser qu'à lui. (Ou du moins arrêter de faire semblant de penser à autre chose.) Et comme la perception des mots est très subjective, je dirai juste que ce texte là, je le préfère aux autres.
Bises.
(j'aurais aimé faire un commentaire, un peu plus distant, du genre admiratif, parlant de la saveur retrouvée de tes mots, etc. mais on n'en est plus là, n'est-ce pas ?)

 
xavier
12-01-09 à 08:20

ça ressemble au syndrome de Stockholm...........

PS: je suis un Xavier de passage,un inconnu


 


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