Depuis toute petite, j’ai toujours cru que quand j’allais
chez le médecin, ce qui me soignait ce n’était pas tous ces trucs qu’il pouvait
bien me prescrire, mais juste qu’il faisait peur à la chose - pour moi non
identifiée - qui me rendait malade. Vous voyez, il lui balançait une bonne
trouille, et l’autre, mort de peur, finissait par s’enfuir ou tellement se
ratatiner qu’il ne me faisait plus rien.
Alors bien sûr, il est même arrivé qu’ils ne parviennent pas à effrayer ce qui m’affaiblissait, même à plusieurs druides, et en cagoule s’il vous plait, qu’ils annoncent ma mort prochaine et certaine. Puisqu’ils ne pouvaient rien, je me suis mise à réfléchir – bon d’accord, on ne réfléchit pas super loin à l’âge que j’avais. Mais quand même. J’en suis arrivée à la conclusion que la seule chose qui me guérirait, puisque ces espèces de chamans ne pouvaient rien faire, c’était moi-même, et d’y croire très fort. Alors bien sûr, il y avait d’autres dingues pour croire avec moi, parce que moi j’étais tellement petite. A plusieurs et avec l’amour de parents - et des chocapics et des repas au resto pour me faire manger (au resto jme forçais parce que c'était pas poli de rien manger) - ça fonctionne. Regardez, je suis toujours là. Les esprits ne tapent pas sur des claviers, pas que je sache en tous cas.
Toujours est-il que du coup, j’ai un peu arrêté d’aller consulter un médecin quand je suis malade. On ne sait jamais vous voyez, s’il se mettait encore à divaguer et à dire que je vais mourir… Je n’aimerais pas avoir ce genre de mauvaise nouvelle à vous annoncer, et surtout pas tous ces adieux à faire. Et puis pas maintenant. Je voudrais quand même en profiter un peu, avant.
Alors quand je me sens malade, je dors, et à chaque fois que je me réveille je me convaincs (pas mal ce verbe vous ne trouvez pas ?) que ça va mieux. Et ça marche, plutôt pas si mal. Juste que ça ne va jamais assez vite, surtout quand on a des révisions à faire, et des partiels à réussir (?). Surtout quand on écrit ses petites histoires au lieu de se plonger dans les piles de polycopiés vraiment mais alors vraiment pas drôles.
Commentaires :
Re:
mais c'est vrai que j'ai peu d'occasion de le placer.
- pari intérieur du jour, caser le mot moustache quelque part -
Re:
Plus que deux de toute manière, ce soir, c'est fini.
Pourquoi la mort ? parce que j'étais trop petite. En gros une réaction pas prévue ni très chouette au vaccin du BCG (??) et des poumons qui respiraient pas bien.
à bientôt !
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disturb
Tu as des partiels de quoi à passer ?
Je comprends ce que tu veux dire pour le médecin, je l'évite autant que possible. Mais pourquoi te parlait-il de mort ? (c'est peut être trop indiscret, n'hésite pas à me remettre en place !)
PS : j'aime beaucoup le verbe "convaincre", surtout lorsqu'il est conjugué. T'as raison. En plus, ça fait classe !