La pression qui retombe et d’un coup, le temps de. Le temps de s’installer en terrasse avec un café, de discuter un peu. Tous un peu la tête dans le guidon, tous encore un peu mangés par ce qu’on fait – c’est le jeu, quand on entre ici, on met (presque tout) le reste entre parenthèses. Et c’est à la fois tellement bon et tellement insupportable. Y’a le baseball dans les couloirs pendant les partiels, mais on a tellement ri. Tu m’avais manqué tu sais, ça fait pas mal de temps…
Profiter du réveil qui sonne dans le vide pour me tirer d’un
sommeil trop lourd, la certitude que me lever tard n’a aucune importance, me
pelotonner encore un peu plus pour profiter d’encore quelques secondes minutes… heures.
Et puis me lever. Sans me presser. En prenant le temps de trainer un peu. Après deux heures n’avoir toujours pas déjeuné, ni pris de douche. Et pourtant ce n’est pas le week end. Et rien que ça, c’est bon.
L’odeur du café – manque le pain grillé, mais pas envie d’aller à la boulangerie.
Réécouter les bandes originales du passé. De ce passé. Sans savoir pourquoi j’en ressens le besoin maintenant, aujourd’hui, tout de suite. M’y replonger, un peu. Bien sûr il y a ce voile sur mon regard quand j’y retombe. Bien sûr ceux qui me connaissent me demandent si ça va. Oui, oui, ça va. Je tourne des pages en ayant la sensation d’abandonner des choses. De laisser des souvenirs se faner. Ce n’est pas facile. Simplement nécessaire, je crois. De faire un peu le tri. Mais devant, c’est lumineux.
Il y a tellement de choses dont il faudrait que je te parle. Des choses qui ne peuvent pas se dire. Des choses qui auront du mal à sortir. Qui sont restées recroquevillées pour se faire les plus petites possibles. Des choses qui remuent en moi maintenant parce qu’elles sentent qu’elles vont devoir ressortir. Des choses qui me blesseront à nouveau quand je les poserai sur la table. Oui. Rien ne m’y oblige, je sais. Moi je m’y oblige. Et essayer de ne pas passer par l’écrit. L’écrit c’est facile, ça installe une distance. Et la distance, ça nous connait - déjà presque un peu trop, pas vrai ?
Se dire à la fois c’est génial. Oui, c’est génial. Un truc de géant dans mon ptit cœur de ptite fille. Géant oui. A m’y brûler toute entière. Mais mon chat est fleurivore, vous voyez. Ca pose quelques problèmes. Il s’en rend malade et puis… ma cuisine aussi. Décidément, il lui en fait voir. Et il m’en fait voir également. J’avoue que ça ne m’a pas fait rire, mais alors pas du tout. D’ailleurs, l’autre monstre noir fait la tête maintenant. Mais mon bouquet est à nouveau posé sur la table. 1 partout.
Il y a du courrier à poster. Pas un courrier du cœur, non, plus maintenant je dirai. C’est tellement absurde que j’en ris maintenant. De cette façon d’être toujours excessif. Adieu, oui, c’est ça, adieu, à jamais. Je peux t’en sortir pas mal des comme ça, mais j’ai pas saisi où tu voulais en venir, je ne veux pas rentrer dans ton jeu. Tu tires des traits définitifs en croyant rayer les souvenirs ; on ne peut pas fuir ce qu’on laisse derrière soi, crois moi. Je ne suis pas docteur, hein, on le sait tous les deux, mais je sais deux trois trucs quand même. Allez, on s’est déjà tout dit. Je t’ai déjà tout dit. Attrape un peu plus de légèreté – tout est déjà trop grave pour qu’on en rajoute, j’en sais quelque chose.
J’ai du temps. On est lundi, il est 13h, je suis toujours chez moi. C’est ce que j’appelle prendre le temps. Et pourtant ça fait plusieurs jours que je ne trouve pas une seconde pour terminer ce post-là. Y’a trop de choses qui s’emmêlent.
Et puis surtout y’a une sorte de phénomène de « pensée
unique ». Une envie complètement ingérable. Bien sûr que je suis
impatiente. Et sûrement plus que ça. Est-ce que je t’ai dit que je rêve de toi ?
Oui, tu visites mes rêves. Et c’est plutôt agréable. Mais sentir tes doigts sur
ma peau… Ca, ça sera vraiment le rêve. Parce que ça sera... réel. Et que c'est bien la seule chose qui manque, là. Toi. Ici, maintenant... Immédiatement ;)
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