Ne plus toucher terre.

Etre à la fois tout et rien.

Ne pas trouver les mots ; il n’y a qu’un regard pour le traduire. Il n’y a que mes yeux qui puissent parler pour moi, entre deux battements de cœur.

Entre ses bras je ne peux plus être - autrement - que lui. A la fois il bouleverse, tout, et il est comme la pièce manquante, comme le morceau perdu, perdu depuis tellement longtemps de mon puzzle en miettes. Jamais je n’aurais osé, imaginer croire et puis vivre, vivre un rêve vous savez c’est toujours incroyable, c’est jamais, c’est toujours ; ça nous tombe quand on s’y attend le moins, pas vrai ? Ca valait le coup d’attendre, ça vaut la peine même d’avoir peur, ça vaut la peine, même si c’est trop grand. Rien que pour ces quelques jours, fous ou dingues ou juste nous,  rien que pour les instants pour ces instants à nous juste à nous ça valait la peine de me risquer toute entière de sauter sans parachute. C’est tellement, cette reconnaissance de l’autre, dans tous les sens du terme ; cette reconnaissance de mon autre. Un sur-mesure rien que pour moi, juste tout à ma taille, immense et improbable.

Et quand ses mains se posent sur ma peau et que dans un frisson dans un souffle je lui chuchote que je l’aime, je ne peux être plus. Il y a toute cette légèreté et puis la densité, comme si on avait à la fois plus de poids et moins de gravité. Je vous dirais c’est, c’est lunaire vous voyez, je vous dirais c’est lunaire mais c’est pas cyclique, pas comme moi. Vous voyez moi, moi je, moi je suis cyclique je tourne en rond mais quand je le regarde.

Certaines opportunités sont à saisir, certaines chances ne peuvent pas passer sous notre nez sans qu’on fonce tout droit avec elles. Il y a des bonheurs qui vous appellent et qui résonnent de bien plus loin qu’on ne l’imagine. Chaque jour révèle son excellence.

Evidemment je continue de faire trop de choses, peut être un peu trop. Il y a les enfants et leur fraicheur, l’institut, l’école, et surtout les cours que j’encadre. Y’a tout ça, y’a la fatigue, y’a que j’aimerais une grasse mat’ et que je commence à 8h. Il y a le sourire parce que zéro rattrapage, j’ai tout validé on dirait, il y a qu’elle me propose l’encadrement de toute une semaine bloquée, il y a qu’elle me consulte pour travailler avec elle le contenu du cours. Alors oui, le diplôme c’est important, mais c’est surtout tout le chemin que je parcoure pour y arriver qui compte, là, vraiment. Et ce chemin là, même s’il est long et fatigant, j’aime le parcourir, vraiment. Et retenir arrêter de perdre de vue, arrêter parce qu’il s’agit toujours d’y prendre du plaisir.