On n’est jamais aimé comme on voudrait l’être. Les romantiques sont chiants. C’est comme les artistes qui se présentent en disant ‘salut, moi c’est maurice, je suis artiste’. Peut être que Rimbaud lui-même était chiant à mourir. Mais il aimait avec d’autres mots. Et avec sa gueule d’ange maudit, ses maux troubles, avec ses départs sur un coup de tête, il avait la classe. L’irrésistible séduction de l’instabilité. C’est l’autre nom de la liberté vous savez. On est instable quand on est libre. Parce qu’on n’hésite pas à partir. Parce qu’on choisit les nœuds qu’on tisse et qu’on peut les défaire peu importe quand. Parce qu’on n’est esclave que de ses propres rêves.

Il me dit que les photos, ça ne trompe pas. Sourire bête, lol, bien sûr que ça ne trompe pas. Il suffit d’entrer, de voir, de ressentir l’espace. D’observer la déco. Et puis les choses sont fixées. Je suis plutôt d’accord.

Allez quoi, il y a plus d’un tour dans mon sac de nœuds. Il y a encore les regards qui pétillent. Et ça, ça fait du bien. C’est bon de recoller au rêve. C’est bon de se replonger dans cet univers.

Ca ne sert qu’à ça être à deux. Vivre plus intense. Ca ne sert qu'à ça etre à deux. Se sentir plus vivant. Vivre avec plus d'intensité. Recevoir tout avec plus de violence.

Il m’a demandé si je voulais que ça s’arrête. J’ai répondu que non. Je n’ai jamais su renoncer, c’est mon truc à moi, d’aller au bout des choses. D’aller jusqu’à l’extrême limite avant de se détruire complètement. Et si on jouait. Avec mes règles du jeu. Elles sont très simples : la seule règle, c’est qu’il n’y en a pas. Plus de règles. Plus d’habitudes. Plus de conformisme.

Je veux des rêves plein la tête. Des projets à n’en plus finir. Une liste de désirs longue comme le bras.

Re-goûter à la liberté. La toucher du bout des doigts. M’y frotter à corps perdu. A en perdre le corps.