Je voudrais écrire un truc léger. Je ne sais pas si je peux y arriver. Si j’en suis capable. Je dis cesse d’être grave mais tout est pesant. Cependant je me sens plus légère, déjà. Malgré tout. Malgré lui, et malgré moi. Je me sens légère. C’est comme cette sensation délicieuse quand on retire ses chaussures après une journée de ski. Où l'on se retrouve avec les pieds qui fument à cause du froid.

Libérée de moi-même. On se pose soi même ses propres limites, pas vrai ? On choisit ses chaussures. On s’impose des choses. Et c’est toujours plus simple de dire que ce sont les autres qui nous les imposent. Mais quoi qu’il advienne, on en revient toujours à soi. Une passion isole. Isole de tout, des autres, de la vie, isole du reste du monde. Le jour, la nuit, le temps n’existe plus quand une tâche vous absorbe.

A mon âge, je mérite d’être surprise chaque jour. De vivre avec des rebonds. D’être aimée comme personne, loin des conventions, du conformisme et des certitudes. Je ne peux pas dire que c’est pour la vie parce que je ne m’imagine pas sans curiosité insatiable, sans désirs délirants, sans pétiller. Je veux un feu d’artifice permanent et me tromper en disant oh la belle bleue.

Alors quoi ? On s’accroche des sourires au cœur dans les rues rythmées de tous leurs battements. On file à l’anglaise, à travers eux, en retenant un geste, en s’imprimant un regard, en détournant les sourires qui se collent aux visages.

Personne, personne ne peut emprisonner quelqu’un dans un seul rêve.