Quand on habite rue de la folie, on est forcément fou, non ?
Il y a des choses qu’on doit relire, garder dans un coin de mémoire. Deux ans en arrière. Presque trois, en fait. Cachet de la poste faisant foi. Je ne vous dirai jamais assez merci, Monsieur. De m’avoir fait confiance de cette façon. Je garderai vos mots près du cœur quand l’angoisse me serrera le ventre. Quand je n’aurai plus devant moi que du temps passé et des mots qui n’auront plus de poids.
Le temps qui passe n’apporte jamais rien de bon. Il atténue, décolore. Tout court à l’insipide. Ca m’en ferait vomir. Ce que devient cet endroit, ce que deviennent les gens. Ce à quoi ils aspirent et leurs envies de bas étage. Le temps passe et j’en ai la nausée quand je pense à leur vide, à cette absence, au néant. Des années qui filent, sans qu’on en ait encore la moindre saveur au coin des lèvres. Quand aucune seconde n’est réellement insoutenable. Elle passe, c’est tout. Vouloir du bonheur qui fait mal, oui, c’est bien ça, le seul intemporel. Alors on aura qu’à devenir des légendes et faire baver Paris, parce qu’on en sait quelque chose, de la violence. On aura qu’à être des évidences et des sourires dont on ne connaîtra jamais le secret. Et puis on pourrait se balancer de l’intime, mais on se prostituerait. Faut laisser les clichés aux gentils, et moi jsuis pas des leurs. Je n’aurais qu’à faire semblant de ne pas sentir ta main courir dans mon dos à l’aurore, pour ne pas te trahir. Ta liberté posée à mes pieds je l’ai touchée, et plutôt que de la piétiner je me suis baissée, l’ai ramassée et te l’ai remise entre les mains. C’est trop facile de poser genou à terre. C’est trop facile de plier, trop facile de se rendre. Même si c’est à l’évidence.
On m’a dit on ne frappe pas un homme à terre. Ce qu’on ne m’avait pas dit, c’est qu’on ne l’aime pas, non plus.
Je veux bien courir à ma perte pour une seule minute d’insoutenable légèreté, pour un seul instant d’inoubliable éphémère. J’aurais bien besoin d’un peu d’impossible pour pimenter le fade, le triste. Mon univers en technicolor décoloré à la machine m’emmerde, je vis dans une nature morte. Si c’est ça le vrai, jpréfère encore m’envoyer en l’air sur photoshop et m’inventer un bourreau délicieux.
Quand on habite rue de la folie, on n’est obligé d’être fou, pas vrai ?
Commentaires :
Re:
il est là, l'homme à terre. il est là, celui que je n'aime plus. mon père.
et maintenant arrête de te placer au centre de tout.
j'écris ce que je veux, quand je veux, avec les mots que je veux. je n'ai pas de comptes à te rendre, pas d'explication à te donner.
stop
Re:
La situation est assez complexe, tes mots ne sont pas toujours implicites pour savoir exactement à qui tu t'adresses...
Peux - tu me rappeler s'il te plaît ou j'essaie dans 5 minutes ?...
Re:
Aux lumières et au "bas les masques" de certaines inconnues, et sans égocentrisme voilà ce que j'aurais écrit :
Rue de la folie on y habite tous un peu non? Mais je crois que le monde réel n'est pas si fade que ça, il y a des moments, des périodes, des cycles en noir et blanc, où tout est effectivement terne et gris, mais ça passe.
Il a posé genou au sol, c'est un homme à terre mais il est humain et c'est déjà grand, après je comprends ce que tu ressens.
Vivre l'inoubliable, cela se mérite d'une certaine façon mais nous le méritons tous, et il y a toujours un temps où nous le vivrons ou bien où nous l'avons vécu... Ce sont les moments en Technicolor, du numérique nouvelle génération où l'on se brûle les ailes, où chaque seconde inonde celle qui suit de bonheur... Alors là on habite rue de la folie, oui rue de la folie mais du côté des numéros heureux...
Je suis désolé de cet emporte-pièce, de ces mots durs qui sortent malgré moi, je retrouve mes repères mais il y a certaines personnes qui même si l'on reste indépendants et libre comptent plus que d'autres, et que l'on ne veut pas perdre, la peur de la perdre me mets dans la révolte, révolte non pas physique mais morale...
Avec toutes mes excuses les plus sincères,
Je ne viendrai plus désormais sur ces pages....
Re:
T'as réussi à rendre plus vivantes que moi ces idées à la con. Et c'est beau. Et tant que c'est beau, le sens, l'interprétation, tout le reste, on s'en fout.
Re:
tu me manques, je crois, on devrait vraiment gouter.
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Rue de la folie... on y habite tous un peu non? Après il ne faut pas confondre vivre ses rêves et vivre dans l'utopie permanente, il faut vivre dans le monde réel de temps en temps cela ne fait pas de mal, et il n'est pas si fade que ça. Tu vois c'est à mon tour de ressentir de la pitié...
Il a posé certes le genou à terre une fois, mais rappelle toi qui lui avait asséné le coup de grâce? Qui l'a frappé et l'a mis à terre? Après c'est facile de dire on ne frappe pas un homme à terre, mais en même temps pourquoi et comment est-il arrivé là?
Après les clichés c'est nul, c'est pour les nian-nian, les clichés c'est du digéré vomis...
Alors rassure toi tu peux taper maintenant et fort encore car il est debout, bien ancré sur ses deux pieds.
Tu vois le truc, le seul petit truc et que tu n'as pas compris, c'est que pour vivre l'instant inoubliable il faut arrêter de tout vouloir détruire, l'instant inoubliable ça se mérite.
Alors oui tu le mérites toi aussi mais cesses donc d'en vouloir à la terre entière, ce qui est derrière toi est suffisamment lourd comme ça, n'en rajoute pas, accepte à tes côtés quelqu'un qui en silence et sans invasion ni "étouffement" sait être là et juste être là sans trop, et ne prends pas son petit coup de fil sans arrière pensée malsaine comme une pompe à oxygène, comme une aggression, une invasion. Et tu verras le monde sera en couleurs vives, et pas du Technicolor du numérique nouvelle génération, on se brûlera les ailes, chaque seconde inondera celle qui suit de bonheur... Et on pourra habiter rue de la folie, mais du bon côté du côté des heureux...
Allez ma petite déjantée... Appelle moi qu'on se dise ces mots en vrai, mais sans trop...
Bisous