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Farce

C’est le désir, qui finit de tout tuer. Tu n’as pas aimé. Pas comme tu le dis, non. Vraiment pas.

 

Le temps passe. A son propre rythme. Les paysages défilent en continu. La honte et la rage me serrent le ventre ; c’est la colère, qui est insoutenable. Qui bat à mes tempes. Tu sais, toi tu dis comme tu es triste, tu dis que ta peine est si vraie, et si grande, et tellement véritable. Bah moi, ça me fout en rogne ça. Dans une colère noire, violente et démesurée.

 

Est-ce important ou non, est-ce réel ou pas ? J’aurais eu tellement à te dire, mais tu n’es plus qu’un pantin, une marionnette qui singe la vie sans pudeur. Tu as donné ton spectacle, et j’aurais préféré ne pas y assister, ne pas trahir le souvenir. Ton exubérance fait mal, très cher. Non, non tu ne te respectes pas. Tu te travestis. Tu joues la farce de ta vie devant ton auditoire impuissant à faire cesser la comédie noire que tu déroules sous ses yeux attristés.

Et si je me trompe, tu sais, si je me trompe et que ce n’est même pas un jeu, j’en ai d’autant plus de peine.

 

Non, il ne s’agit vraiment pas de s’apprivoiser. Ses mots m’auraient émue, sans cela. Lentement une larme glisse ; juste une seule, ténue, qui pleure cet exil, et s’écrase en un silence. Putain il n’était pas obligé, mais il m’a mise KO là. En trois lignes. J’ai jamais vu de victoire aussi rapide. Il me dit je viens dans ton univers ; et si j’avais eu envie de te connaître, je l’aurais fait, comme je le fais maintenant. Mais je sais déjà que je ne veux pas t’apprivoiser.

 

J’en ai la nausée, comme quand quelque chose d’infini se prépare. Que le corps se tend en prévision des coups à venir. Il dit écris moi encore, il dit écris moi, je te lis toujours avec une avidité carêmique, il me dit écris, et je n’ai plus de mots à offrir.

 

Sur quoi versons-nous nos pleurs ? On fait des erreurs, des erreurs de jugement. On croit, et puis non. On se lance à sa propre poursuite, bille en tête, et ça n’a après tout aucune espèce d’importance. Il ne s’agit que de partir, et cesser de tourner le regard vers ce qui a été et qui n’est plus. De prendre conscience que tout ce qui reste derrière nous est mort sous les décombres de toutes nos histoires non résolues.

 

 

Ecrit par Perfect-plank, le Mardi 21 Avril 2009, 08:40 dans la rubrique Actualités.


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