Peut etre que quand on ne sait pas quoi écrire, on ferait je ferais mieux de s’abstenir,. Peut être. Décisions sont prises, cette fois. Visiblement. Rendez vous dans un an, dans un jour, dans un mois. Rendez vous plus tard, on ne sait ni où ni comment, je ne sais même pas qui il y aura, ce jour là. Peut être qu’on sera différents et que rien pourtant n’aura changé. Peut être, rien, vraiment.

Tu me dis, tu me dis ton dernier texte. Et bizarrement, ça ne me touche pas, je veux dire, ça égratigne juste en surface, ça écaille juste un peu la couche de vernis colle qu’on met pour protéger. Parce que j’écris pas pour le beau, pas pour le lu, j’écris juste égoïste, ici ou ailleurs, toujours et partout. T’as qu’à penser qu’on claque des doigts et que. Oui. Qu’un blog ou qu’un autre, qu’un nul ou un autre. Mais voilà. Lui, avec tous ses défauts, avec tout ce qu’on a déjà en arrière, avec tout ce que j’ai pu le détester. Ouais. J’peux le détester. A peu près aussi fort, que, tu sais. Alors, j’suis désolée. J’peux rien dire d’autre, j’ai pas mieux en stock. J’peux te prêter les larmes que je n’ai pas versées, si tu veux ; j’peux t’offrir les miennes, celles d’hier et des jours précédents.

Mais tu sais, je voudrais encore l’entendre me dire ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus, dans un souffle, dans un chuchotement au creux des reins. Avec cette infinie douceur et ces précautions interminables, même s’il ne me laisse jamais l’embrasser en entrant, tu sais. Faut croire à une pudeur excessive, il me dit jsuis complètement parti, là, et même que son coloc et lui et moi, on a dormi dans la même chambre, après l’amour. Je l’ai bien enregistré son regard, et quand il m’embrasse, quand on s’offre un parfum d’intimité, et puis sa façon de m’observer, de me caresser juste en passant, juste comme ça, je ne crois pas que ces instants mentent, non, pas ces instants, vraiment.

Il m’a proposé du vin, et j’ai dit d’ouvrir cette bouteille. Tu sais bien. Lalande de Pommerol. Et puis on s’est mis à penser aux amerloques. On voulait juste rêver qu’on nous jalouse, là, ce moment là, cette profonde proximité, juste autour d’un bon verre et d’un dîner à table.

Voilà. On renoue, on retisse. On ré-entame le dialogue. On se reli-e/t, à nouveau. Se mêler, s’entremêler, s’entrecroiser ; tu sais, j’aime bien. Quand j’entends le sourire, ce sourire dans sa voix. Je réentends mon rire que je ne connaissais plus, et je crois, je crois vraiment que c’est plus que suffisant.

Tu vois, j’sais plus quoi dire là. J’sais plus quoi vous répondre. Simplement je ris, pour de vrai, je ris, chaque fois qu’on est ensemble, et parfois rien qu’à me remémorer.

J’ai discuté avec G. Pas celui là, celui d’avant. Il m’a demandé quels genre de sentiments j’avais, et j’ai répondu ce qui nous caractérise, c’est la paix, c’est cette sérénité. Lui il dit qu’il a besoin de se sentir vivre. Moi j’ai besoin de me sentir, bien, bien en vie ; j’ai juste retourné le problème, alors, c’est pas si facile. Lui c’est grincheux avec blanche neige, même qu’ils la respirent, aussi. On m’a dit c’est addictif, tout de suite, alors j’espère que ça continuera de tourner rond quand même.

Tu sais, y’a eu un concert avec un saxophoniste excellent, et un chanteur qui s’offre vraiment à son public. A tel point qu’il le prend en photo, à la fin. Moi qui n’aimais pas tellement, je salue la prestation, en chantonnant à l’unisson, parce que malgré tout, on les connait tous, ses airs. Mine de rien. Et puis vraiment, en concert, c’est beaucoup moins soap, et il a un joli cul. Même qu’il a aussi entonné The Wall des Pink Floyd, et que là j’ai pensé très très fort à lui. C’est pas d’un claquement de doigts, dont j’ai besoin. Juste d’éclats de rire.