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Sur le départ

J’ai compris, Ben W. On ne peut pas écrire au milieu des gens mais on n’aurait pas de mots sans eux. Toi, surtout. Tu pourrais plus cracher à la gueule de personne. Et moi, j’aurais plus d’histoire de cul à ficher par ici.

 

Je retrouve ma vieille amie la solitude, enfin, habillée par les deux bestioles, quand même. J’en suis à avoir envie de bouffer un pigeon. A faire des tests sur FB pour prédire la date de ma mort. Glauque, un peu ; même si on sait jamais comment l’écrire.

 

Partir aujourd’hui, demain, c’est sans importance. C’est pas comme si j’avais des attaches ancrées quelque part ici, c’est pas comme si je me sentais enracinée à un lieu. Même le soleil déserte, autant aller voir ailleurs s’il y est. Retourner où le réseau, les réseaux se font rares. Re-goûter presque à des temps plus anciens. Retourner jouer à qui tiendra le mieux les faux semblants, à qui les supportera jusqu’au bout.

 

Et sourire en pensant que j’ai qu’à me barrer et les laisser jouer tous seuls sur leur terrain. Ca me fait même plus trop rire, en fait. Plus vraiment. Et puis j’ai envie de faire l’amour, alors, autant aller voir ailleurs s’il y est. Au détour d’un visage amoché croisé au coin d’une rue, t’as une tronche de poissard mec, viens je te refile un peu de ma chance. J’ai pas de plan pour ce week end, mais promis, promis je penserai à toi lundi puisque t’as quelque chose à fêter. C’est doux de rencontrer des sourires collés sur un type de la rue, un type qu’en veut pas au monde entier mais qui roule sa bosse et suit le vent qui le pousse.

 

Toujours ce rapport de séduction, qu’ils me disent. Qui efface le reste. Il me dit t’as ce côté cynique et t’as sûrement le regard plus aiguisé que la plupart des gens, alors pourquoi tu te niaises. Il me dit tu bêtifies ton propos alors que t’as ton regard sur le monde, et je ne comprends pas. Qu’est ce que tu veux répondre. Il y a cette vision ; mais c’est pas un côté pile un côté face, c’est juste que jveux pas passer ma vie à noircir le tableau, et puis si j’étais toujours aussi glauque, j’finirais par m’emmerder moi même. J’sais pas  « être » en société. J’ai aucune idée de la distance que je dois installer. J’sais pas faire autrement que laisser parler celle qui a été bercée aux romans à l’eau de rose et aux poètes maudits, parce que jveux pas me faire flipper.

 

J’ai ancré dans la conscience qu’il n’existe pas d’amour naïf, et je prends le parti de croire que c’est mieux ainsi. Que justement, pour moi, tomber amoureux ça doit pas être devenir con, s’abêtir et sombrer dans des niaiseries enfantines en succombant à la facilité de l’obligation de baiser le même corps toutes les nuits et puis de moins en moins. J’essaie quand même, parfois, pour voir que ça me va mal au teint et mal au cul. J’aime me susurrer qu’il n’y a pas d’amour hollywoodien, et que j’en veux pas dans ma vie. J’te répète que moi jveux du gros, du lourd, un cœur bien saignant, s’il vous plait, et des barbelés pour s’écorcher vifs.

 

Il me dit jsuis toujours aussi infréquentable et j’espère que tu tombes pas amoureuse de moi. Non. T’inquiètes pas, j’prends mes précautions. Et si elle veut un coup de bite, promis, j’suis pas jalouse, t’avais qu’à l’inviter si t’avais envie.

 

Vraiment, pour ça, j’me laisse le temps mec. J’me laisse le temps du manque. Le temps de l’envie, le temps de cet instant où tu m’insupportes et où j’aimerais te faire ravaler tes phrases, en faisant le grand plongeon dans tes yeux. J’te laisse le temps de te dire qu’il n’y a rien de plus imaginaire qu’un amour naïf, je te laisse le temps d’arrêter de croire que t’aimeras deux fois de la même façon. La preuve tu la traites de salope, c’est bien qu’elle t’inonde encore, la garce.

 

Tu vois moi j’en veux à personne de ne pas avoir réussi à m’anéantir. J’en veux à personne parce que j’ai laissé à personne l’occasion de le faire, même si j’sais pas dire pourquoi je préfère qu’on me prenne pour un flan. J’te dis t’es bizarre de me parler de ça maintenant et tu me réponds bah non tu pars demain pour deux mois. C’est donc ça qui t’inquiète, alors. J’devrais dire que c’est touchant.


Ecrit par Perfect-plank, le Dimanche 28 Juin 2009, 16:57 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Ben W.
29-06-09 à 13:04

Je ne suis pas sur que tu aie compris ce qu'il te manquait. J'ai pas envie de te dire "Je te l'avais dit." C'est encore trop tôt.

 
Léna
18-07-09 à 20:34

.

Il me manque le mot qui me permettrait d'exprimer c'que je ressens après lecture de cet article. C'est con. Mais en tout cas tu m'as bousculée.

 


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