Me laisser divaguer. Ecouter DJ Krush. Ecouter tout un tas de mélodies, tristes. Dire que j’ai pas la pêche. Ne même pas faire semblant, pour une fois. Non, c’est pas un jeu. Ca ne l’a été qu’au tout début, tu sais. Et c’est peut être bien là le problème.

J’ai bien du mal à évaluer la situation. A m’en saisir. A ressentir que c’est bien moi qui vis ici et que je ne suis pas juste la spectatrice de ma propre existence. Et pourtant. Je suis bien là. Même si j’ai mis le pilote automatique.

J’voudrais écrire que j’suis en cuirassé. Que j’ai rien à craindre et que j’ai peur de rien. Mais j’comprends plus bien. J’y comprends rien. Et quand je ne comprends pas, j’me perds. Je ne suis même pas sûre de devoir chercher. Pas la peine de creuser plus loin, qu’ils disent. Pas la peine, tu t’y retournerais les ongles.

Y’a des gens qui m’écrivent, qui se lancent dans des trucs gentils. Des gens que j’connais qu’à peine, finalement. Et j’y comprends rien, pourquoi ils s’y mettent, qu’est ce qu’ils veulent à la fin, j’en sais rien moi. C’est pareil ça, c’est comme si tout prenait un tour insensé ; pas comme si tout tournait mal, mais presque. Ouais, presque. J’dois en faire quoi d’leur mots à eux ?

J’voulais leur écrire que si j’colle mes mots sur le réel, c’est pour le vivre une deuxième fois, réinventé. Pouvoir même le réinventer à l’infini. M’y re-projeter. On m’dit faut profiter, la vie est courte. Si vous saviez. J’crois que j’en ai déjà une trop bonne expérience. Et j’pourrais pas supporter une deuxième fois. Alors je prends la fuite. La poudre d’escampette. J’me barre, je me tire, je me casse. J’reste pas plus longtemps parce que j’veux pas me briser à nouveau. Ca fait déjà tellement d’années et pourtant c’est, il, est encore plus que présent. Même si j’rencontre de ci de là. Faut bien que j’tente de continuer, hein ?... Faut bien.

J’crois que j’suis pas là pour en savoir plus.

Et pourtant, y’a un truc qui vibre, là, maintenant. T’es en train de me faire plier, mec.