Je me disais tout à l’heure, le bonheur ça ne tient qu’à un pas grand-chose. J’arpentais la ville à la recherche d’une gourmandise. Je me suis offert une poche de bonbons, et puis j’ai rejoint en flânant le lieu d’expo. De leur expo, qui a quand même un peu commencé, ne serait ce que par un fil, par ce projet collectif là, et merde. J’avais un sourire énorme punaisé sur le visage, comme le chat dans alice, les yeux qui pétillent, simplement grâce à tout ce sucre. J’me disais les gosses ils doivent me détester, hey ouais, c’est l’avantage de gérer son budget tout seul, tu peux te faire autant de caries que tu veux. Et puis j’souriais à ces ruelles que j’ai découvertes, aussi. Un enchainement de placettes, de cours intérieures, des ruelles qui ressemblent à s’y méprendre à un ailleurs plus méditerranéen. J’ai souri parce que je me suis laissée surprendre, encore, par cette ville aux mille visages. Je ne l’aime que d’autant plus, je crois.
Et après, y’a eu le vernissage, donc. Des gens, une chaleur étouffante. Une belle expo. Dans le livre d’or, j’ai écrit : bravo, bien à vous, moi. J’voulais pas m’étendre. Ils se sont présentés, ont expliqué leur travail et son intérêt, ils ont parlé d’une autre asso - son asso - qui s’est présentée incompréhensiblement, et j’me suis dit, merde, j’ai eu raison : deux ans avec lui qui m’parle d’utopies, et ils savent même pas envoyer du rêve quand on leur demande de se présenter à une expo. Ils saisissent pas leurs chances, moi j’dis. Enfin, j’dis ça j’dis rien. ‘Parait que j’ai pas mon mot à dire. Mais j’continue de trouver que c’est absurde.
Puis y’a eu le pot. Bah ouais, vernissage = bouffe + alcool. J’ai mangé et rien bu. J’ai ramené tout plein de verrines, histoire de continuer sur le thème. J’ai parlé avec des gens. Une p’tite nana que j’aurais adoré connaître avant, mais bon, vous savez, on n’avait pas la même bande de potes, et eux ils m’aimaient pas. Alors on en a profité pour papoter, et j’pense que c’était cool. Et puis j’suis rentrée, j’ai croisé sa chaise vide avec ses potes à une terrasse ; et j’suis repassée, plus tard. Y’avait d’autres gens qui les avaient remplacés, et c’était pas plus mal.
J’lui ai écrit tu m’as fait mal et contre toute habitude je l’avoue ; je lui ai dit j’ai tout le poids de ce chaos là qui m’empèse, et j’me sens presque un peu plus humaine ; j’lui demandais s’il croyait que c’était possible qu’on se fasse juste frôler, toucher, par les sentiments et puis plus rien, rien que le vide. J’lui ai écrit, sans réponse, et ce n’est pas une surprise. Je lance des mots dans le vide. Cela n’a rien à voir avec la folie, c’est juste de l’inconsistance. L’inconsistance de quelques phrases qu’on n’est jamais obligé de lire. C’est pas comme si je me plantais devant lui pour lui sortir tout ça dans le désordre. Non, j’lui envoie du flou. J’aurais pas le courage de lui balancer ça en face, et j’suis trop fière pour dire que j’ai mal.
Cela n’a rien à voir avec la folie, c’est juste de
l’inconsistance.
ps : y'a quelqu'un qui visite ici en tapant 'j'ai envie de toi' dans sa barre de recherche. comme c'est loin d'être le premier lien qui arrive, j'prends ça pour un message personnel. qu'il se présente.
Commentaires :
Re:
maintenant, quelqu'un est arrivé chez moi en tapant "www.sequences pour nous sexe". c'est ouf. ça me fait délirer..!
des bisous pour toi :)
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LiliLou
J'aurai aimé voir plus d'expos tout ça, faudrait que jm'y mettre, ma ville est pas mal culturellement, que jme remue un peu =)
P.S. : J'avoue... XD