A un vieil 'ami'.
C’est étrange, tu sais. De te lire, maintenant. Après tout ce temps. Après ces chemins détournés.
En fait, jsais pas bien par où commencer. Ouais, y’a eu pas mal de temps depuis tout ça. Surprise, youhou, plein de souvenirs qui refont surface quand j’ai essayé de les enterrer tant bien que mal. Ouais, surprise.
J’ai compris que tu t’étais marié, jtrouve ça beau. J’espère que ça l’est autant que vu d’ici.
Moi, jcontinue de me débattre pour tout. Jfais dans le mille feuilles, j’accumule les activités, les études, les projets ; j’accumule un maximum de boulot pour avoir des points d’ancrages, un espace bien ordonné où jsuis obligée d’être méthodique et organisée. ‘Parait que j’me cultive. Que j’accumule les connaissances. Que j’commence à me développer un esprit critique et que jsuis capable de répondre à brûle pourpoint, même quand on me prend au dépourvu.
Ouais. Y’a ça d’un côté. Et de l’autre, c’est toujours bordélique. J’crois que j’suis pas faite pour avoir des relations normales ; y’a toujours l’ambiguité, jsuis pas une fille envers qui on s’engage ou alors on m’étouffe jusqu’à tuer ce qui me donne envie – tu sais, cette curiosité là, cette ‘pétillance’. Alors voilà. J’accumule les échecs. J’viens de poser le point final à une pseudo relation de plus ou moins deux ans basée sur la seule idée d’une liberté illusoire. Ne surtout jamais s’offrir. Ne jamais baisser la garde. Enfin, voilà, et jsuis fatiguée. Parce que je reste quand meme très naive. Même si j’en arrive à réduire mes exigences, regarde, j’parle même plus d’être amoureuse, j’crois bien que ces ratés inévitables m’ont sevrée de tout sentiment, de tout ressenti possible. J’deviens froide et distante, et j’veux plus entendre parler d’un quelconque mouvement du cœur, tu sais, ça fait trop longtemps que j’l’ai mis en sourdine pour arriver à supporter ces perpétuelles et éternelles course-poursuites.
C’est marrant, en fait. Que tu fasses remonter ces vieux souvenirs, maintenant. J’ai la sensation que finalement, j’ai jamais eu de relation vraiment différente de la nôtre, à l’époque. (A l’époque, on dirait que jsuis une mamie). Alors j’t’en veux pas, non, la rancune j’ai jamais su. J’sais pas faire la gueule, j’sais pas détester. J’étais juste en colère, parce que j’ai jamais compris. Où ça avait merdé. Ce qui s’était passé dans ta tête. Et puis j’ai arrêté de chercher à comprendre. Et la situation se répète inlassablement, en fait. Et jsais toujours pas où j’foire. Ce qui fait que. Que jsuis pas une fille avec qui on se projette.
Alors voilà. J’ai un chien, et un chat. Ils sont cools. C’est un peu ma famille, en fait. J’me construis des repères un peu absurdes, mais c’est comme ça.
Sinon, jvais bien. J’participe à des projets dingues ; j’aime ce que je fais. J’me lève le matin avec plaisir en me disant que jvais apprendre un maximum de choses.
J’vais entrer en M2 de l'autre côté normalement, finalement, après quantité de négociations houleuses, et passer mon diplôme d’archi, enfin. C’est excitant.
Et pour le reste, bah jsuis toujours un flan.
En fait, jsais pas bien par où commencer. Ouais, y’a eu pas mal de temps depuis tout ça. Surprise, youhou, plein de souvenirs qui refont surface quand j’ai essayé de les enterrer tant bien que mal. Ouais, surprise.
J’ai compris que tu t’étais marié, jtrouve ça beau. J’espère que ça l’est autant que vu d’ici.
Moi, jcontinue de me débattre pour tout. Jfais dans le mille feuilles, j’accumule les activités, les études, les projets ; j’accumule un maximum de boulot pour avoir des points d’ancrages, un espace bien ordonné où jsuis obligée d’être méthodique et organisée. ‘Parait que j’me cultive. Que j’accumule les connaissances. Que j’commence à me développer un esprit critique et que jsuis capable de répondre à brûle pourpoint, même quand on me prend au dépourvu.
Ouais. Y’a ça d’un côté. Et de l’autre, c’est toujours bordélique. J’crois que j’suis pas faite pour avoir des relations normales ; y’a toujours l’ambiguité, jsuis pas une fille envers qui on s’engage ou alors on m’étouffe jusqu’à tuer ce qui me donne envie – tu sais, cette curiosité là, cette ‘pétillance’. Alors voilà. J’accumule les échecs. J’viens de poser le point final à une pseudo relation de plus ou moins deux ans basée sur la seule idée d’une liberté illusoire. Ne surtout jamais s’offrir. Ne jamais baisser la garde. Enfin, voilà, et jsuis fatiguée. Parce que je reste quand meme très naive. Même si j’en arrive à réduire mes exigences, regarde, j’parle même plus d’être amoureuse, j’crois bien que ces ratés inévitables m’ont sevrée de tout sentiment, de tout ressenti possible. J’deviens froide et distante, et j’veux plus entendre parler d’un quelconque mouvement du cœur, tu sais, ça fait trop longtemps que j’l’ai mis en sourdine pour arriver à supporter ces perpétuelles et éternelles course-poursuites.
C’est marrant, en fait. Que tu fasses remonter ces vieux souvenirs, maintenant. J’ai la sensation que finalement, j’ai jamais eu de relation vraiment différente de la nôtre, à l’époque. (A l’époque, on dirait que jsuis une mamie). Alors j’t’en veux pas, non, la rancune j’ai jamais su. J’sais pas faire la gueule, j’sais pas détester. J’étais juste en colère, parce que j’ai jamais compris. Où ça avait merdé. Ce qui s’était passé dans ta tête. Et puis j’ai arrêté de chercher à comprendre. Et la situation se répète inlassablement, en fait. Et jsais toujours pas où j’foire. Ce qui fait que. Que jsuis pas une fille avec qui on se projette.
Alors voilà. J’ai un chien, et un chat. Ils sont cools. C’est un peu ma famille, en fait. J’me construis des repères un peu absurdes, mais c’est comme ça.
Sinon, jvais bien. J’participe à des projets dingues ; j’aime ce que je fais. J’me lève le matin avec plaisir en me disant que jvais apprendre un maximum de choses.
J’vais entrer en M2 de l'autre côté normalement, finalement, après quantité de négociations houleuses, et passer mon diplôme d’archi, enfin. C’est excitant.
Et pour le reste, bah jsuis toujours un flan.
Ecrit par Perfect-plank, le Vendredi 9 Octobre 2009, 21:20 dans la rubrique Actualités.
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