Se réveiller le matin et se dire mais qu’est ce que je fous, à tout détruire.
QU’est ce que je fous bordeL. Ouais. Vraiment.
Putain de merde.
Allez quoi j’suis vulgaire mais ça finalement, c’est pas si grave. J’mélange tout. Le passé, le présent, l’avenir. Les possibles. J’mélange tout.
J’ai mal. Ouais. J’ai mal. Bien sûr que non, rien ne glisse. Non ; jamais vraiment. Surtout pas ça. Rien ne glisse, et tout m’atteint. Et tout se paie.
Merde, jsuis en train de le payer, mon supplément d’humanité. J’ai eu envie de lui hurler dessus. De le frapper. De lui crier mais merde à la faim, j’suis quoi moi. Et pourtant j’suis partie. C’est moi qui t’ai largué. C’est moi.
J’me sens aussi brisée que si j’m’étais fait baiser par un serial killer. Et pourtant, le seul tueur en série ici, c’est moi. C’est le masque qui tombe. Ouais, avec la bite pour étendard.
J’lui ai juste dit j’ai mal. J’ai mal. J’ai MAL t’entends.
Et t’y es pour quelque chose. Et tous autant que vous êtes là vous y êtes pour
quelque chose. Et non j'peux pas attendre de me calmer. Non. Parce que toute cette merde là, jpourrais te la dire froidement. Ouais. J'pourrais. Mais j'veux que tu voies ce que ça fait. Aux gens. Aux humains qui t'entourent. J'veux que tu voies les dégâts que tu causes. Que tu puisses plus te fermer les yeux et croire ce que tu veux. J'veux que tu voies.
J’veux juste hurler. Crier. Il m’avait dit j’vais vous aider à transformer la colère. Ouais mais merde, quand tu vis en donnant le change, bah même ça, ça sert à rien. Même la colère. Il me dit mais t’as tout compris. Ouais mec. J’ai p’t’être tout compris. Mais j’veux pas d’une demie vie. Quitte à le payer encore. Quitte à hurler à nouveau. A balancer tout d’un bloc. A m’asseoir encore dans ces escaliers avec une clope au bord de la crise d’hystérie.
Parce que c’était ça, là. Parce que j’suis tellement seule que j’sais pas à qui parler. Parce que le premier réflexe ça a été de l’appeler, lui. Et il n’a rien compris. Et j’lui ai dit j’ai besoin de te voir, là, et toi tu t’en branles. Dors bien. Dors bien. Comment on fait pour être prise au sérieux.
Et j’détruis tout là. Mec. Mec, t’as dit on réfléchit après, d’abord t’as besoin de te changer les idées. Ouais. Mais j’crois que t’es aussi cassé que moi toi. Et j’veux pas t’abimer. J’veux pas. C’est trop précieux les gens comme toi. Et regarde ce que je fais. Ce que je suis. Ce que j’emmène dans mon sillage. Merde. J’aurais du te faire fuir. J’ai essayé. Déballer tout d’un bloc. Ca marche, normalement. En dernier recours ; tu sais, le bouton rouge sous clé, celui qu’on tourne qu’en cas d’urgence. Bah j’l’ai activé. Et t’es resté. Et tu m’as baisée. Ou j’t’ai baisé, j’sais pas bien.
Et au réveil j’ai toujours aussi mal. J’ai toujours
autant envie de hurler. Tu sais, ce passager noir. Ce truc au fond ; qui
prend le contrôle, de temps à autre. Ce truc du passage à l’acte. Ce truc là.
Commentaires :
Re: Rohhh...
Re: Rohhh...
Version XML
Rohhh...