J’ai peur de poser des mots et que tout s’échappe. J’lui ai balancé pas mal de trucs. Ouais. J’lui ai filé du lourd là. Et j’lui ai dit tu sais, si j’fuis tout le temps, c’est parce que c’est plus facile. Que de dire. Que de laisser les gens partir.
Il m’a dit mais voilà, tu m’as parlé là, tu m’as dit tout ça et regarde, j’suis là. J’suis toujours là. Et j’ai pas envie de partir. J’ai pas envie de te lâcher la main.
Waw. Quand je dis que c’est la maison du bonheur, ben j’crois que j’me trompe pas trop. En fait j’l’ai vu entrer. Et j’ai même rien pensé, juste senti que, ouais, rien que sa présence, c’était plus que rassurant.
Et c’était normal qu’on s’entremêle. Qu’on scotche nos lèvres. Qu’on s’inquiète d’où l’autre a pu disparaitre. J’sais pas bien comment faire. Pour ne pas perdre. Pour ne pas fuir. Pour ne pas avoir peur. J’suis pas bien formée pour les coups de chance moi. Mais je sais que ça là, ça je ne veux pas le gâcher.
J’ai ouvert les vannes. J’ai parlé, j’ai pleuré. J’ai dit comme j’écris, un peu. Quand je dis que j’ai envoyé du gros, j’mens pas. Pas une seule seconde. Et j’me sens pas vraiment mal à l’aise. J’veux dire, voilà, j’me reconnaissais pas là. J’lui ai sauté dans les bras en le couvrant de baisers, juste pour profiter encore un peu. J’lui ai dit j’veux pas que tu partes.
Y’avait ses mains qui glissaient dans mon dos, juste au passage.
Y’avait l’avidité de nos bouches qui se cherchaient, sans arrêt.
J’ai caressé chaque détail de son visage, ses yeux, ses lèvres, je l’ai regardé et touché et senti, et j’avais seulement envie de lui dire tu. Tu es là. Tu es bien là. Et mon oxygène c’est ton apaisement. Voilà.
Et il est toujours là. Malgré cette première fois là, ce truc qu’il y avait déjà eu et dont je ne me souviens pas la fin. Il est toujours là. Et il dit j’voudrais bien voir chez toi.
J’lui envoie des bisous il me répond partout.
Alors d’accord. Juste, d’accord. Parce que là, là j’ai baissé ma garde. Et j’me sens vulnérable.
Ouais, le voilà, mon supplément d’humanité. Et j’crois que j’pourrais bien être capable de le payer encore, si c’est parce que lui.
Commentaires :
Re:
Promis, j'essaie de pas le lâcher. pour de vrai. :)
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LiliLou
"Quand je regarde dans tes yeux, j'me sens chez moi"
C'est un truc qui m'a marqué, la phrase elle m'a fait Boum Bada Boum dans le coeur, tellement t'as cette putain d'envie de pareil, d'exactitude.
T'as envoyé du gros, tu lui as balancé du rêve, t'as intérêt, c'est moi qui te le dis. Intérêt à pas lâcher ce bout d'humanité. Et puis qu'est ce que tu parles de payer, hein ! =)
"Y’avait l’avidité de nos bouches qui se cherchaient, sans arrêt." J'aime bien ça, ça m'accroche le coeur, et le corps!
Bah baisses la garde, au risque, t'auras mal, mais ça, on s'en fout, c'est une habitude, pour les écorchées dans notre genre.