Y’a quand même une multitude de ils par ici ; qui auraient même pu s’entretuer sur ces pages. Y’en a une multitude, mais beaucoup qui ne sont vraiment que de passage, pas vrai ?
Y’a l’absent comme en filigrane pendant deux ans – avec les allers retours du je t’aime moi non plus, quoi qu’on ne se soit jamais prononcé ces mots là, y’a ben w (si si, y’a pas mal de mes mots qui sont juste à toi mec, et j’pense bien que pour certains textes t’es même le seul à les avoir compris), et puis y’a mon prince mort.
Après, sur le passage, j’ai croisé d’autres gens. Et comme j’tombe amoureuse comme on tombe d’une chaise, c’est même pour eux que j’ai employé les termes les plus forts. Alors que. Alors que c’était mon imagination qui me les rendaient amoureux-ibles (oui parce que aimables ça marche pas.) et que j’voulais juste m’ancrer à l’avenir qu’ils proposaient, en vrac, parmi eux, tout un tas d’échecs en lesquels j’aurais pourtant voulu croire, ne serait-ce qu’un tout petit temps, jusqu’à ce que. Jusqu’à ce que je me dise j’peux pas t’embarquer dans mes profondeurs mec, ou que j’pense tu vaux pas la peine que j’m’ouvre les tripes pour toi. Jusqu’à, parfois, mais plus rarement, qu’ils me disent j’veux pas plonger, t’es trop flippante.
J’sais pas trop pourquoi j’écris ça, maintenant, là. Juste, je me relis, et j’trouve que c’est bordélique ici. Comme moi. Ebréché, fissuré, cabossé. J’sais pas si un évènement en entraine un autre ou si c’est juste une suite, une suite de coincidences, mais j’crois vraiment pas aux hasards. J’arrive même pas à me dégager une ligne de conduite, vous savez, le truc du fil rouge. En fait, j’baise tous azimuts. Enfin non, mais j’veux dire, y’a pas de règles. J’m’attache qu’à l’instant, un regard qui bouleverse, un frôlement. Si on regarde trop bien, y’a du beau partout. J’m’accroche à la seconde où j’aperçois ce fragment d’interminable, là. J’crois que c’est ça, la seule règle. Et si je choisis des mots plus forts pour ceux qui n’ont finalement partagé que quelques uns de mes jours, c’est sans doute par nécessité de concentrer cet instant là, unique. De le faire durer malgré tout. De lui redonner l’intensité. De le déployer pour m’en repaître plus long que le sourire.
Et puis y’a ceux avec qui ces instants là se répètent. J’ai été sa Sharon. Le temps qu’un fou nous dise qu’on ressemblait à ce couple dans la série minable. Et puis il y en a plein d’autres, de ces instants insaisissables, avec lui. Comme si notre seule proximité en était à l’origine. Tu sais, toi, que ce sont ces moments là qui nous manquent. Tu le sais, qu’on les génère toujours ces bonheurs là. Qu’on finit toujours par ouvrir une papillote et puis. J’espère que tu continues de prendre plaisir avec la réalité devant toi, mais viens donc qu’on aille manger des crêpes.
Commentaires :
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MangakaDine
Et puis. J'ai toujours aimé suivre Sharon et la quête de la crèpe également. J'trouve ça palpitant ce jeu des questions réponses, en tant que lectrice en tout cas. Parce que c'est plutôt rare, ce genre de situations, d'avoir le droit d'y assister.
De pouvoir imaginer, de pouvoir se tromper aussi.
Bisous bisous.