Leurs doigts
glissent sur ma peau. Et pourtant. Pris. Pas vu pas pris. Occupé. Busy. Leur
part d’ombre, et rien d’autre. Ca reste entre toi et moi, d’accord. Ouais. D’accord.
Je passe mes
nuits dans des bras qui ne devraient plus me recevoir. Etreinte comme un songe.
Comme un impossible, inévitable, sans suite. Sans suite. J’ai déjà passé mon
tour, déjà j’ai grillé mes chances. Ils se construisent un bonheur quand moi j’suis
juste là comme une tentative erronée. On va en rester là, bonne continuation. Ouais,
faut croire ; faut croire que ça a quelque chose d’insoutenable, ce que je
propose. Mais quand il m’étreint en me disant j’devrais pas faire ça, j’devrais
pas faire ça mais… c’est toi. Ouais. On devrait pas, mais c’est nous. Je sème
des embryons de nous qui ne feront toujours qu’avorter.
J’m’étais dit, si, si un lui,
si lui putain, j’arrête tout. Prête à vivre plus ordonnée, à poser un pied
après l’autre sans tituber. A me
délecter d’habitudes confortables, de tous les détails qui font que ;
prête à vivre intensément l’inévitable banalité du nous. Ouais. Pouvoir dire, t’es ma
référence, mon désir d’avenir, t'es ce que j’ai de plus beau, de plus fragile ;
t’es mon seul impossible, le seul pour qui j’saurais dire fais de moi ce que tu
veux, j’dépose mon acharnement à toucher l’absolu.
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