A cent à l’heure, pour le coup, comme un vendredi de début de semaine, voyez, déjà plein de l’avenir.
Ca commence par un trois fois rien qui file la patate et les frissons, un peu tout ça en même temps.
Il m’a retrouvée.
Il m’a retrouvée, et j’ai le sourire, j’ai ce ptit bonheur contagieux, jusqu’au sale type qui me fait du pied dans le tram en me regardant d’un œil torve, et que j’arrive même pas à détester. J’pense aux ptites joies qui vont peut être suivre, bien que j’en aie aucune certitude. J’regarde l’autre con et sans pouvoir cesser d’avoir les yeux qui dévorent le reste du monde j’me dis mec, t’es loin du compte, si tu savais là, si tu savais comme je ne risque pas d’être disponible pour un gars comme toi, si tu savais.
J’me dis c’est trop, c’est trop, allez presque on se connait pas, et je projette à mort parce que j'ai juste envie de me partager, un peu. Et que j’ai mon sale caractère et cette putain de tendance à vouloir toujours me protéger de tout ; j’me dis c’est un début mais j’sais pas pourquoi ça m’fait ça, l’électricité le long de la colonne comme s’il m’effleurait déjà du bout des doigts, le désir qui s'emballe comme depuis longtemps.
Et la neige apaise et adoucit les contours.
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