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Et des doutes...

J’voudrais écrire mais je n’ai ni le temps ni les mots.

 

Voilà, j’pense à lui.
Il est passé chez moi et il n’en reste plus qu’une odeur de crêpes mêlée de tabac froid.
On a parlé chacun de nous. Sa petite nana. Et je lui ai parlé de mon peut-être il et il m’a dit c’est beau, moi j’voudrais vivre quelque chose comme ça maintenant. Il m’a dit t’es mignonne et j’me moque pas vraiment, parce que c’est beau en fait.
J’lui dis jsuis ridicule, avec mon sourire jusqu’aux oreilles alors que c'est encore qu'une illusion. J’lui dis j’ai pas choisi qu’il soit loin. Juste, ça faisait longtemps que ça m’était pas arrivé, d'avoir envie. Il me répond regarde toi, t’as les papillons, et rien que pour ça tu devrais pas te poser de questions.
Et bien sûr que j’ai peur. Bien sûr que c’est qu’une étape et que c’est pas si important, mais l’impatience rend tout ça bien plus crucial. Et puis j'sais bien que. J'm'illusionne toute seule, souvent. J'idéalise et puis après, je cultive. Parce que, avoir le sourire pour une idée, c'est déjà pas si mal. J’sais pas comment j’vais m’habiller et c’est pas ça qui m’inquiète le plus. J’voudrais déjà y être.


Je suis en suspension là. Pendue au bout d’un fil qui pourrait bien se briser avant l’issue. Je suis pressée et impatiente, et en même temps, j’me demande. En vrai je crois que j’ai aussi très envie de bout des doigts courant sur ma peau. Je voudrais pouvoir être sûre que c’est pas que du désir. Que c’est pas qu’un désir idéalisé et amplifié, ambiance j’te redimensionne échelle 1 sur 0,0001. Parce que ça, ça serait bien mon genre aussi. J’ai l’imagination qui m’échappe vite, faut dire.

 

Il me dit joue pas, pas avec moi, même si j’ai l’impression que t’es sincère, que t’aurais pas dit tout ça sinon... Il est fragile et moi, j’suis plus très sûre pour le coup. Déjà dit hein, mais moi jsuis pas les mains où on peut déposer son destin. Plus tu me dis je m’en remets à toi et plus je flippe, et plus j’veux faire machine arrière, et plus je me demande dans quoi je m’suis embarquée. Tu vois c’est comme effleurer la surface de l’eau et la seconde suivante se retrouver toute habillée à la flotte sans trop comprendre ni comment ni pourquoi.

 

Alors effectivement, c’est sincère, je suis sincère. Je ne dis pas souvent des trucs que je ne pense pas. Sur l’instant. Sur l’instant, ça ne peut jamais être plus vrai.

 

Seulement, il y a le temps qui file et les obligations qui s’accumulent et les projets qui n’en finissent pas et les gens qui appellent pour une crêpe, pour une galette des rois, un déjeuner, une soirée ravioles, une sortie ski, manger des kinder. D’autres juste pour une pause câlin. Y’a tout ces gens qui gravitent. Ces baisers que je retiens parce que. Ben parce que, je ne veux pas commencer cette histoire comme ça. Alors je saigne à blanc toutes les ambiguïtés. Même si j’m’étais habituée, un peu, et que c’est pas toujours simple.

 

Je ne veux pas avoir de doutes parce que c’est moche de douter. Mais dans l’intervalle, là, dans l’impatience, j’peux pas m’empêcher de me poser des questions. Même si je remplis pas mal le temps, mes secondes inutiles, elles se dirigent toujours par là.

 

Et si ça se passait pas si bien que dans mes idéaux. Et si. Et s’il n’aimait pas, et si je n’aimais pas. Et si ceci et si cela. Et si j’aimais pas quand il m’embrasse et si il n’aimait pas comment je dors. Y’a plein de raisons pour que ça foire. Y'en a plein et même, je les connais déjà ; mais. Ca coûte pas grand' chose, d'essayer. Ouais, des raisons, y’en a des tas et plus ça va et plus j’en imagine. Oui. Et plus j’ai peur.

 

Parce qu’au fond, je ne sais rien. Je suis intuitive ; ok, je sens le moment où je devrais laisser quelques mots, même si on se connait qu’à peine et qu’on habite à plus de 600 km, je sens ces trucs là. Mais j’ai aucune prise sur ce qu’on peut être, nous. Aucune idée de ce que ça peut donner, lui + moi.  Aucune certitude d'avoir vraiment envie de ça.

Je sais juste que c’est beau, cette rencontre. Que c’est beau aussi, ces envies de se retrouver. Que c’est beau encore, cette journée en prévision à partir de rien. Oui, c’est beau. Pétillant, frais, grand, intense. C’est fort, et pourtant j’peux pas m’empêcher de redouter. Parce que oui, on a raison quand on dit ça passe ou ça casse. Ca le fera ou ça le fera pas du tout, j’veux dire, on jouera pas dans les entre-deux, je ne pense pas, et j’en ai pas envie. Et je crois que je vais préférer ça, même si. Ca me fait peur, parce que c’est doux d’avoir quelqu’un qui habite mon paysage, même pour de faux. D’avoir juste un quelqu’un qui veut se partager un peu et me faire une vraie place, un quelqu'un pour occuper les pensées.

 

Alors voilà. J’ai peur. Et comme j’suis fatiguée, c’est ça qui prend le dessus. Parce que je suis plutôt heureuse, aussi. Mais y’a les questions. Comme un gros nuage de pollution au-dessus de la ville.

En vrai je suis tour à tour super heureuse, très angoissée et dans cette impatience résignée. Parce que y'a cette certitude latente que c'est une grosse erreur, une mascarade bien ficelée que je me suis inventée.


Ça doit être la cinquantième fois que j’imagine le moment où il va poser le pied sur le quai.



Ecrit par Perfect-plank, le Mercredi 20 Janvier 2010, 23:16 dans la rubrique Actualités.


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