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Salie

C’est pas une question de manque. Ni d’absence. C’est pas vraiment une question de solitude, non plus. J’suis pas vraiment seule, au contraire, j’suis toujours très entourée.

 

Il est venu, tard, sans diner à préparer. Il est venu et j’lui ai offert juste un thé, alors qu’il avait promis de me faire la cuisine. J’ai l’estomac creux, j’suis fatiguée. Il craint, encore. Même si j’suis pour offrir des chances, des secondes et même encore après. Il a tenté de m’embrasser en partant, alors que j’lui avais pourtant inventé le fameux faux petit ami, celui que j’vois peu mais juste assez, suffisant pour dire et faire entendre j’suis pas dispo pour toi. J’ai menti, c’est mal, c’est moche hein. Mais comment, autrement. Que dire. Tu me plais pas. Tu crains à fumer tes pétards toute la journée. Tu crains avec ta 6e inscription en licence pour être finalement encore en 2e et/ou 3e année. Et puis t’as vu tes dents mec ? On peut pas dire ce genre de chose. On peut pas dire ça à quelqu’un qui essaie de s’en sortir, qui reconnait avoir eu tort.

 

N’empêche, la tentative de baiser, c’est pire. Sur le pas de la porte, comme ça, en partant. Comme un voleur. Si je te parle de mon mec – même s’il est fictif, ça t’en sais rien – pendant un quart d’heure, c’est bien que j’suis pas disposée à t’embrasser sur le départ, enfin j’sais pas moi, mais bon. Obligée de le repousser. De lui balancer avec un regard noir et mauvais que ça se fait pas ; qu’on trahit pas les gens comme ça, que j’en ai pas envie, que j’suis seule mais que j’veux pas d’un tocard pour habiller mon quotidien. Alors dégage, et la queue entre les jambes, s’il te plait. C’est trop moche de faire ça, comme ça. J’pensais m’être améliorée sur les messages clairs ou non. Ca m’apprendra à laisser entrer n’importe qui chez moi.

 

Après on m’dit que j’vis comme un ours. Mais c’est si grave de juste refuser qu’on me saute dessus à la moindre faille ? C’est difficilement supportable, en réalité, d’avoir toujours à l’esprit cette méfiance. De devoir sans arrêt poser des distances suffisamment importantes.

 

Alors c’est pas une question de manque. Juste que, si t’es la femme de personne c’est comme si t’étais celle de tout le monde. J’suis pas un libre service option tendresse et câlins. Je vis assez bien la solitude pour me passer de ce genre de tentative désagréable. Si tu me veux, tu viens me chercher. Et tu me le montres. Et tu tiens parole ; si tu m’invites à diner, tu m’invites vraiment à diner, tu te pointes pas les mains vides. Et t’es respectueux. Parce que y’a mon espace, et y’a le tien. Des limites à ne pas franchir. J’pardonne pas les intrusions par effraction.


Ecrit par Perfect-plank, le Mardi 23 Février 2010, 23:52 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

aphone
aphone
24-02-10 à 03:30

J'aime cet article, cette colère, cet humour entre les mots. Tu m'as bien fait sourire =)
Bisous !

 
Chronos
25-02-10 à 23:18

Re:

Pourquoi s'entêter avec une pseudo-relation qui semble être une perpétuelle interaction fade et décevante?
Pourquoi es-tu toujours en attente de quelque chose que tu sembles ne même pas effleurer?
N'est-il pas temps pour toi de voir si tu peux trouver tes réponses, tes attentes chez quelqu'un d'autre, ailleurs?
Te permettre enfin d'être satisfaite, heureuse, avec autre chose? Es tu heureuse de ces situations, de ta situation? Pourquoi ne t'offres tu pas un peu de bonheur? Tu sembles te torturer à attendre infiniment une chimère.
Je ne porte pas de jugement, nullement. Mais peut être est-ce ailleurs que tu trouveras ce qu'il te faut.
Simple à dire, sans doute. Je ne sais pas tout, ta vie, votre vie, votre passé, ton passé. Seulement, chaque instant que tu décris parait être un regret profond, n'est-il pas temps que tu change la donne?

 
Perfect-plank
Perfect-plank
26-02-10 à 08:30

Re:

S'entêter dans une pseudo relation.
J'aime bien l'idée. En vrai, j'm'entête pas dans une seule, mais dans mille. Une, décevante ; la suivante la surpasse encore en nullité. Ici, c'est aussi un patchwork de ces déceptions qui s'enchainent. J'finis presque par trouver ça drôle, en réalité.
Voir si je peux trouver des réponses ailleurs... J'y passe mon temps. Je vis un saute mouton géant qui reste une vraie course d'obstacles, au lieu de ce jeu sensé être un peu marrant.
Suis je heureuse de ma situation ? Je la vis pas si mal. J'suis pas si malheureuse. Parfois seulement, c'est ce manque, le manque de cette ile de paix qu'on construit à deux et qui devient une respiration dans un quotidien trop chargé qui me prend aux tripes.
Quand on a connu un rêve un peu trop grand, on le garde quand même comme mètre étalon pour évaluer le reste. Peut être simplement que je place la barre trop haut. Pour l'autre, comme pour moi.

 


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