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Comme en exil.

Une page blanche. Retrouver la sérénité du chez-soi. Une porte claquée et puis, c’est comme si vous étiez en exil. Céder d’abord à la panique. Puis, pragmatique, rationnelle. Trouver un toit. Un endroit où dormir. La chaleur et le sourire de potes accueillants qui rigoleront de la mésaventure.

 

C’est une drôle de situation, de n’avoir que soi. De n’avoir rien d’autre que le corps, les vêtements enfilés à la hâte, et le chien. Dehors, démunie, sans papiers, sans rien. C’est une expérience déroutante, dérangeante, cette sensation de ne plus avoir de chez soi, d’avoir été foutue à la porte sans autre forme de procès.

 

J’ai appelé d’abord ceux qui voulaient me partager leurs draps. J’ai appelé d’abord le ‘on devrait pas, mais c’est nous’. J’imagine, trop occupé avec une autre. Décidément, incapable de solitude. J’ai appelé mon absent aussi, mais il était aussi absent que les jours où j’ai besoin. Alors, appeler les amis. Ceux qui sont toujours, toujours là.

 

Ils m’ont accueillie avec une belle générosité. M’ont offert un toit, un lit, un pyjama et même une gamelle d’eau pour le chien ; et leur chaleur. Finalement, c’était pas si grave. J’ai été SDF juste quelques minutes, peut être quelques heures, mais rien de plus. Je ne pourrai pas me départir ne serait-ce que d’un point d’ancrage. Ce que je possède, ça m’est égal. Mais j’ai besoin d’un lieu. Déformation, peut être, ‘professionnelle’.

 

Malgré tout j’ai pu les rencontrer, ceux qui vivent avec elle, elle qui m’a ouvert leur porte. J’ai pu les rencontrer et c’était doux, qu’ils me considèrent des leurs, même si c’était que pour une nuit. Et puis, il y en a un. Il y en a un, on a échangé des livres, enfin un échange à sens unique, puisque je n’avais rien. Il a vu mon chien et a lancé ‘hey les colocs, ça vous dit pas d’avoir un chien ? ‘ et j'ai aimé qu'il l'aime. Vraiment, j’me suis sentie comme un peu chez moi. On a ptit déjeuné, c’était son anniversaire, il s’était levé acheter des croissants pour tout le monde en me disant, t’as du bol, tu tombes le bon jour. Il est parti sur un clin d’œil, un regard mi amusé mi intéressé, filant en montagne pour profiter du soleil. 

 

J’irai, ce soir, si je peux, leur apporter des macarons, chocolats et bouteille de vin.


Ecrit par Perfect-plank, le Lundi 1 Mars 2010, 11:16 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

LiliLou
LiliLou
01-03-10 à 22:56

La chaleur humaine, le coeur des autres, c'est peut-être aussi bien que tout l'amassage de biens inutiles.

J'sais pas ou tu es, surement loin, mais ma porte t'es ouverte, et ma chaleur =)

Bises


 


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