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Virtuel.
Youve Done It Again Virginia - Lit Up - The National
"Quelle connerie rose, l’amour !"

Il m’écrit que du coup leur salon était tout vide, alors que je n’y ai passé qu’une soirée. J’pense bien que c’est un peu exagéré, mais en vrai, j’trouve juste ça très très mignon. Je projette beaucoup, quand même. Mais. C’est le mais. Il suggère d’autres possibles. C’est les ptits mots qui installent une promiscuité virtuelle, délicieuse.


J’aime cette idée du virtuel. J’me demande si c’est pas un peu nécessaire, dans une relation avec moi. Le côté intangible des mots. Ma manière de les transmettre, à la fois de les virtualiser et de les savoir plus que réels ; une mise à distance qui permet, malgré tout, de rentrer plus pleinement dans mon intimité. Bien sûr je ne suis pas seulement eux. Mais. Encore ; encore le mais.


Ca ne peut pas être entièrement simple. On est des couches superposées. Celle que je suis, pas à facettes multiples mais comme des calques les uns sur les autres, qui font à la fois apparaitre un tout et rendent l’ensemble plus flou.

On m’a dit, parfois avec toi, on touche au sublime. D’un coup, tu fais quelque chose, et on est transporté. Ce qui est beau, c’est que tu ne t’en rends même pas compte, c’est naturel, spontané, mais ça a quelque chose de l’inévitable.

J’vais pas dire que je le veux, cette fois. J’ai rien à dire de ce genre là. Je profite, comme on savoure un mets délicat, je savoure chaque instant de l’improbable, du peut-être, du pourquoi pas. C’est presque encore meilleur que l’attente du premier baiser lorsque l’on sait que le désir est présent de part et d’autre. C’est presque encore meilleur, dans cet équilibre fragile, cette incertitude, la quantité des possibles.


J’dis ça, mais en vrai, j’voudrais.

J'voudrais ça :


"Je viens d'embrasser la fille à langue d'oiseau et rien ne sera plus jamais comme avant. Mon horlogerie palpite tel un volcan impétueux. Pourtant ça ne fait mal nulle part. Enfin si, quand même, j'ai un point de côté. Mais je me dis qu'après une telle ivresse de joie, ce n'est qu'un maigre prix à payer. Cette nuit, je vais grimper à la lune, m'installer dans le croissant comme dans un hamac et je n'aurai absolument pas besoin de dormir pour rêver."


Mathias Malzieu, La mécanique du cœur.


Ecrit par Perfect-plank, le Mardi 2 Mars 2010, 14:56 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

LiliLou
LiliLou
03-03-10 à 00:35

Ta citation est vraiment sublime.
Foudroyante.

Bises virtuelles (en même temps, si' j'avais le choix ce serait bises sonnantes et trébuchantes =)


 


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