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Chronophage.

Mon absent disait toujours, le couple, c’est aliénant. Il disait deux c’est bien, mais plus, c’est toujours mieux. J’ai jamais réussi à le croire. Deux, c’est pas aliénant. Parce qu’on a toujours le choix, de partir ou rester. On a toujours le choix de dire je reste ou je pars, de crier stop ou encore. C’est sa pseudo liberté qui est aliénante. Cette obligation de vivre sans attache, de ne jamais trop s’approcher des autres par peur de vouloir y rester collé, ne serait-ce que pour un temps. C’est mettre des barrières là où il ne doit pas en exister, je crois.

 


En te quittant, j’ai traversé ce parc et me suis laissée tenter par les rayons du soleil contre ma peau. Sur un muret, en surplomb des bancs où siégeait un gang de mamies, j’ai eu envie de t’écrire, et puis je crois que je n’ai plus fait qu’écrire, sans t’. A moins que le moindre de mes mots te soit destiné, mais je n’en suis pas bien sûre.


Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, qu’il disait. Un seul être vous manque et.

Toi, toi et moi. On fonctionne bien ensemble. On est bien - et puis, peut-être, on sera - bien ensemble. Je nous conjugue déjà à l’avenir, alors que.


Le bonheur est chronophage, me dit-il. Le bonheur est chronophage, prendre garde à ne pas s’y perdre, à ne pas s’y abîmer, quand la tentation de s’entremêler… Alors, s’entrevoir. Se tenir en haleine. Jouer des rares incertitudes qui persistent encore. Profiter de l’absence pour mieux préparer le retour. Vouloir être belle, donner du sens, faire plaisir.


Quand dormir contre toi et me réveiller dans tes soupirs ne devient pas une habitude, malgré la répétition ; comme c’est toujours une surprise, malgré l’évidence de l’instant.


Toi. Tes sourires, tes regards, tes caresses, ta douceur, cette énergie autour de nous. Comme si, mis ensemble, on créait quelque chose de plus, on mettait les éléments qui nous approchent en mouvement ; quelque chose se met en branle.


J’aime ce que je suis dans tes yeux, j’aime ce que je suis quand je suis dans tes bras. Toi et moi, c’est évident, ça ne peut pas être autrement, ça ne peut pas.


J’ai envie de toi et j’aime te sentir contre moi. J’aime t’embrasser et me coller la peau, j’aime. J’aime qu’on se tienne par la main dans la rue et qu’on se dise au revoir comme un nouvel adieu, comme si c’était la dernière fois, comme une fin du monde.

Je voudrais que tu puisses te voir comme je te regarde pour chasser tes angoisses, et si je ne demande pas si ça s’est bien passé c’est parce que j’en suis déjà certaine.


Je te dirais que je te veux, et ça ne serait pas encore suffisant. Comme si j’avais traversé tous ces chemins, poursuivi dans tant d’impasses, seulement pour te croiser, dans un hasard qui n’en est peut-être pas tant.


Je sais, je sais que j’écris toujours que c’est une évidence. Que je m’enflamme toujours, que je m’enthousiasme à l’excès, comme je désire, et que je colle toujours des gros mots qui sonnent presque comme des insanités. Je sais tout ça.

Mais : toi.


Je veux dire, y’a plus un mot qui puisse avoir une quelconque importance. Pas de mots justes. Simplement toi ; le bonheur. Nous ; peut-être, même si c’est le genre de petit gros mot qui me fait toujours très peur.


Je ne t’ai même pas fait de place, j’ai pas eu à le faire. Comme si toi, moi, la course au temps qui continue, mais alors ensemble, on le rattrape un peu. Le bonheur est chronophage, bien que. Je ne suis plus très sûre de ça, parce que ce bonheur là dilate mes journées, et je me sens vivre mille vies, en filigrane les unes des autres, mille vies intenses et lumineuses, comme si tu étais celui qui permettait de me rassembler, de mettre ensemble tous mes autres visages, mon passé, mon présent, mon avenir.

 

Toi.



Ecrit par Perfect-plank, le Samedi 20 Mars 2010, 14:32 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

L'éjecté.
21-03-10 à 07:53

Je viens relire ici, après avoir énervé ton "chez toi" et je souris encore plus fier d'avoir fait ce que j'ai fait. T'as donc rien compris.

C'est pas toi que je manipule là. Je veux pas que tu reviennes. T'es une drogue. Et faut que je me sépare des choses néfastes. La vie se passe ailleurs que dans tes gémissements. J'ai bien vu le soulagement et l'énervement.

Envoûte, il a l'air bien trop gentil pour te plaire sur la longueur. Mais surtout ne revient jamais. Amusant comme tu veux prouver aux autres que t'es heureuse.

Oui, ton bonheur n'appartient qu'à toi. Oui... Bien sûr. Il ne jouera pas, lui.

 


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