Vidée.
Il y a la lenteur. Apprendre la patience. En vrai, je l’aime mon ordinateur, mais là, il est vraiment vraiment trop lent. Et moi trop pressée. Mais sans ça, je n’écrirai même pas ces quelques mots ; quitte à attendre, autant faire autre chose.
Quand on croit que c’est fini, ben, en fait, non. Pas terminé. La tempête qui bouillonne sous mon crâne ne cessera plus jamais, je crois. Une armée de batteurs métalleux s’envoie une grosse baston là-dessous, et je me demande si ils vont arrêter un jour de s’entretuer, si il y aura à nouveau un peu de silence et de calme, s’il y aura à nouveau la paix. J’ai tellement mal que le moindre son m’est douloureux et j’ai cessé d’écouter toute musique depuis des jours.
Je me demande quand ça va s’arrêter, et puis j’ai même plus la force d’être en colère. Vous voulez ça, très bien je le fais. Vous n’êtes pas d’accord, ok alors très bien, je vais changer. Tout ce que vous voudrez pourvu que ça cesse. Ca me ressemble pas, pourtant, de courber l’échine et d’obéir. Ca me ressemble pas, mais j’en ai assez de me battre.
Elle veut des belles images et elle nous emmerde avec ces saloperies de belles images, alors j’lui ai rajouté une petite citation, toute anodine, une petite citation mais qui me permet de régler mes comptes, la petite citation de 4e de couverture, comme un gros fuck que je ferais dans son dos « La plupart des images que nous rencontrons brillent, se convulsent et s'éteignent. » [Colum McCann] Transfuge - Mai 2010
C’est un presque rien. C’est un presque rien mais pour moi, c’est énorme.
Je ne sais pas si j’en verrai un jour le bout, la fin, si je saurai en tirer des conclusions. Je n’arrive pas à imaginer vraiment un après, à penser à la suite, chercher du boulot, déménager, mais aller où ?
On parlait de la foi et je me disais que je ne crois pas en dieu ; j’ai côtoyé la mort de près et tout ce que j’en comprends, c’est toujours un grand vide, une absence, un trou noir. J’ai désiré mourir, non pas pour rejoindre un monde meilleur, mais simplement pour que celui dans lequel je vis cesse. Que les choses s’arrêtent, simplement. Rien. Vide. Je ne dis jamais « oh mon dieu » quand la plupart des gens ne peuvent s’en empêcher.
Je crois en beaucoup de choses, mais certainement pas en une force qui nous serait supérieure et qui guiderait la marche de l’univers. Objectivement, je ne peux pas y croire, et subjectivement, il m’est arrivé beaucoup trop d’horreurs pour que je puisse me référer à celui qui me les aurait balancées à la gueule. Non mais, c’est vrai quoi. Il voudrait quoi, en plus ?
La seule chose que j’aime à l’église, c’est le silence. C’est un espace sacré, pas au sens religieux du terme mais au sens spirituel. C’est un espace de recueillement comme le sont les cimetières, les forêts, les sommets, tous ces lieux inaccessibles et cachés où l’on peut percevoir l’épaisseur du silence.
Commentaires :
Prends soin de toi petite Étoile
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aphone
Moi non plus je ne crois pas en Dieu, mais les églises c'est beau, surtout pour leur grandeur je trouve, et de se dire que ces pierres sont là depuis tellement longtemps.
Tu as l'air si triste quand tu écris ... Je ne sais pas quoi te dire, quoi faire, quels mots gentils, ... en tout cas c'est joli, ta mélancolie.
Bisous