En vrai, il a pas tort, le monsieur des commentaires.
Je reprends ses mots. « D’un point de vue rêveur, qu’est ce que t’en as à foutre ».
Alors euh, en vrai, j’suis pas au top hein. Mais c’est sûr que « si tu supprimes le temps passé à lui plaire, à le voir, et que tu ne le remplaces pas par des remords, des regrets, des sombres songes, ou même, honte sur toi, des pleurs, regarde l'espace qui s'ouvre. Plus de temps pour travailler tes échéances, pour dormir, pour manger, pour tes animaux, pour toi, pour aller dehors, pour "ne pas voir" ton absent, et, tiens, on parlait de cliché, pour vivre ».
Et j’dirais que finalement, c’est pas si mal de vivre. J’me fringue n’importe comment et le plus marrant c’est qu’on ne m’a jamais autant regardée dans la rue. Même si c’est des t’es bonne ou des émam’oizel’, ou des mé si elle est troobel. En fait, c’est quand même mignon.
Alors faut croire que.
Même dormir seule n’est plus pesant. Parce que je sais que je ne sentirai pas ni les caresses insistantes quand j’ai pas envie, ni rien d’autre, que je peux serrer mon ours en peluche contre moi sans que ça emmerde quiconque.
Et je sais pas bien si c’est le fait d’être seule ou le fait d’avoir pris la décision de lever le pied, pour de vrai, de laisser un peu les choses glisser, d’apprendre le lâcher prise. J’sais pas si c’est l’un ou l’autre ou les deux. Toujours est-il que le sourire que je me colle au visage devient de moins en moins difficile à feindre. Que je me sens plus pétillante et avec plus d’entrain, d’énergie, d’envies.
Bien sûr j’ai toujours cette pression mais j’apprends à m’en extraire. Et en parallèle j’ai plus à tenter de jouer à la fille parfaite et je le vis mieux, d’un coup. J’rentre chez moi et je bois des bières et j’sors le chien, j’regarde plus ma montre et j’ai pas le téléphone vissé dans la main. Alors bien sûr la liberté ça dépasse le fait d’être seul ou de ne pas l’être. Mais quand même.
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