Je marche sous la pluie, et si j’me suis peut être jamais sentie aussi seule, je sais que je ne pourrais jamais quitter cet endroit. Je connais jusqu’à l’odeur de chaque rue ; chaque pavé descellé, chaque passage. Je n’ai que ça, cette ville. Et mon clebs que j’adore mais qui bouffe mes pompes préférées dès qu’il en a l’occasion, à tel point que j’ai plus aucune paire de chaussures préférées, ni aucun ensemble de sous vêtements encore assorti.
Peu importe, après tout. Etre jolie, mais pour qui ; garder le sourire, mais pour le partager avec qui. Avancer, mais aller où.
Je suis seule. Et j’aime. Même si il y a ce que j’ai écrit plus haut, même si. Même si c’est bon de partager, même si c’est bon de partager des rêves, même si.
Je suis seule et je me balade à moitié nue dans mon appart. Je rentre et j’me sers un verre. J’mange n’importe quoi n’importe quand, j’dors à n’importe quelle heure et ça n’a aucune importance.
Je repense à ce que j’étais avec lui et j’me dis que définitivement ça m’ressemblait pas vraiment. J’me demande ce qui va se passer, pour la suite. Mais on m’demande mon âge et quand je réponds que j’ai 23 ans on me répond que j’ai large le temps. Mais le temps de quoi ?
Alors bien sûr j’la vis plutôt bien ma solitude. Elle me laisse le loisir de me projeter dans un regard, dans un sourire, dans un soupir croisés au hasard, et ça me suffit de rêver à des milliards de presque rien toutes les dix secondes.
J’ai dit que je ne me livrerai plus jamais à moins, et je crois que j’vais prendre le temps. Et rien ne m’empêche de me dissoudre, entre les verres que je me sers dès que je franchis cette porte et la vie trépidante au sourire que je mène au-dehors.
Commentaires :
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C'est marrant je tombe sur ce post et vraiment, au masculin, j'aurais pu l'écrire.