Voilà. Il y a ce temps maussade. Ce spleen qui s’empare de moi. Croiser des gens. Trouver les mecs moches ou carrément inintéressants. Me dire que, réellement, y’a quand même une quantité impressionnante de loosers. Et puis.
J’me disais que le coloc il allait au moins répondre un truc, ne serait-ce que pour le fun ou pour s’expliquer, ou pour me dire que j’déconne grave, et puis même pas. J’l’ai croisé au supermarché du looser et encore une fois j’me suis dit que j’avais rien à faire là. Mon plus gros score sur ce genre de site, deux jours. Quand tu mets trois plombes à expliquer à des types venus de nulle part que tu peux définitivement pas répondre à quelqu’un qui ne sait pas aligner trois mots sans faire 10 fautes d’orthographe. Même si, on sait jamais, sur un malentendu, ça pourrait. Ca se pourrait, non, de rencontrer quelqu’un d’un peu drôle ? D’ailleurs, il y en a bien un, et j’me dis on verra bien, même si ça reste virtuel pour l’instant. Il me propose un tournoi de bad ce dimanche, et vraiment, je me dis qu’au pire, j’aurais passé un bon moment. Y’en avait bien un autre aussi, ambiance j’ai un chien aussi alors tiens si on allait faire une rando, au pire on aurait fait se rencontrer deux clebs super sociables, mais j’ai fermé mon compte avant de lui répondre. Dommage.
Y’a ma prof qui me poursuit et j’vais pas pouvoir continuer de l’éviter. Il va bien falloir que j’y retourne, même si en réalité je n’ai fait que prendre deux petites journées et un week end à moi. Quatre jours. J’ai pris quatre jours et je me sens super coupable ; j’ai rien bossé, j’ai rien à présenter, et pourtant il va bien falloir que. Que je produise des trucs, d’ici demain, visiblement, c’est ce qu’elle a dit.
J’voudrais pouvoir me prendre pour une de ces nanas. Me faire rattraper par un de ces mecs toujours en chemise et toujours hyper sexys, porter des robes ultra-courtes et m’asseoir au bar avec un martini, sans avoir à me poser de questions. En réalité j’suis sortie hier, et j’me sentais presque comme ça. Le sourire, les verres, les amies. J’avais envie d’être un peu classe et visiblement je l’étais vu qu’on m’en a fait la remarque, et en vrai, j’crois qu’au fond, ça c’est moi – je veux dire, aussi. C’est moi aussi de faire attention, ambiance working girl. J’voudrais juste pouvoir rencontrer quelqu’un, mais j’ai encore tellement peur de tomber d’encore aussi haut. De me fourvoyer.
J’en ai assez avec les désillusions, assez avec tout ça, et
pourtant j’peux pas m’empêcher d’avoir encore envie de me projeter, d’essayer,
de me dire pourquoi pas. J’voudrais surtout quelqu’un qui me donne le sourire,
qui me supporte et me soutienne. Quelqu’un qui croie en moi, et qui me fasse
confiance. Quelqu’un comme ce quelqu’un encore virtuel et qui pourtant me
demande si ça va, me dit t’inquiète pas, quelqu’un comme ce quelqu’un là qui me
dit vient jouer au badminton dimanche. Même si en réalité, j'en sais rien, et j'me dis que j'veux pas le rencontrer, juste pour pouvoir garder cette idée là de lui. Forgée de toutes pièces.
Commentaires :
Re: Flippante...
bien sur que tout ça va de pair avec des désillusions, mais peu importe. peu importe.
Re: Flippante...
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Flippante...