J’suis célibataire.
Et du coup. Du coup, y’a les vieux gimmicks qui reviennent. Y’a Y. Et il est doux, et il est tendre, et on s’embrasse, et on se caresse, on parle de faire l’amour, souvent. Même si. On se connaît depuis 6 ans maintenant. 6 ans qu’on se retrouve autant que possible, entre deux relations de l’un ou de l’autre. Qu’on se caresse et qu’on se demande si on fera l’amour, un jour. Il me dit tu serais déçue, il me dit pour moi ce qui compte c’est tout ce qui se passe avant l’acte. Et. Il est avec une fille, depuis quelques temps maintenant, il a une petite amie, mais pourtant il y a moi, et quand on se voit il s’empêche de réfléchir. Et quand on se voit on se caresse, on s’embrasse, et. Et je me dis que lui et moi, on a dû se rater. Que lui et moi, y’a un moment où on a foiré un truc.
Parce que, se retrouver comme ça, toujours comme au premier jour. Même tous les quatre ans ou tous les six mois – et j’lui dis fais gaffe, ça devient de plus en plus rapproché. J’me rappelle qu’au début, on allait toujours chez lui. Qu’il avait un coloc qu’on ne savait pas encore gay – en tous cas, moi je ne savais pas encore, comme beaucoup d’autres il me semble. Et que je n’ai, je crois, jamais dormi chez lui. Je sais que je lui ai écrit, que je racontais mes apparences toujours tendre et toujours attentionnée, que je disais c’est seulement normal, pour moi, d’être plus attentive à l’autre qu’à moi-même. Que c’est normal pour moi, d’avoir des gestes tendres, de rendre les baisers, d’offrir des caresses.
Quand on se voit, lui et moi, je me sens à l’aise. J’ai envie de lui. Envie de l'embrasser, de sentir sa langue dans ma bouche, sur ma peau, de croquer son cou et son ventre, de poser ma tête sur ses genoux et juste, de profiter de cette tendresse. Parce qu’entre lui et moi, ça a toujours été naturel. Je lui demandais s’il avait déjà eu un rendez vous, et il m’a répondu que non, que toujours il était avec des filles qu’il voyait et puis que. J’lui réponds mais nous on s’est embrassés tout de suite, et il me dit que oui, avec moi.
J’me demande si un jour. On fera l’amour. Il répond un oui
assuré, et c’est un peu surprenant après toutes ces années. J’lui ai dit tu
sais, j’suis curieuse maintenant, depuis tout ce temps. J’suis curieuse et c’est
pas comme si on se connaissait d’hier. Et là. Il me dit mais ça compte pour
moi, de faire l’amour, et. Et mentalement je peux pas faire l’amour avec toi et
avec une autre dans la même période. Quand j’lui dis qu’en réalité, m’embrasser
et caresser mes seins, ça revient presque au même, il dit que c’est juste
psychologique, des limites qu’on s’impose. Et il a sans doute raison, j’sais
pas bien. Juste que lui et moi ça a toujours été doux, et tendre, et agréable,
et joyeux. Et que bien sur j’suis pas sûre qu’on ait besoin des obligations que
se donnent un couple, mais je pense qu’on a déjà dépassé ça. Et j’finis par
croire que juste, il a peur de pas assurer, et j’ai envie de lui parfois, alors. Alors
j'voudrais faire en sorte que, déjà qu’il me dit tu as le don de me faire me sentir
coupable de partir, et.
Commentaires :
Re:
mais... six ans.
et une petite amie, depuis une paire d'années, belle, intelligente, drôle, cultivée.
ça en fait des obstacles aux changements.
mais j'crois qu'il me rend dingue, en fait.
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penseeenvrac