C’est une histoire inutile comme la précédente et finalement j’trouve même ça plutôt marrant. J’me dis ce type et moi, juste, on s’ra jamais en phase. J’ai pensé aussi on s’en fout, y’a toujours un plan B parce que c’est moi et que jprévois toujours ce genre de trucs, enfin, maintenant quoi, et puis je les connais assez ses revirements, mine de rien.
Il me dit j’veux pas savoir une suite parce qu’on va rester potes blablabla et après on a parlé d’autistes et finalement c’était vachement plus libre. A croire qu’il bride ce qu’il dit quand. Peu importe. On s’est regardé d’une autre manière et j’me dis au fond peu importe, j’me demandais dans l’aprem ce qui faisait qu’on était attiré par quelqu’un, est ce que c’est génétique finalement, parce qu’au départ, on parle de survie de l’espèce, et indéniablement on doit se diriger vers ceux qui portent quelque chose pour ça. Et j’me disais, le facteur psychologique dans tout ça, il doit jouer bien sûr, il doit jouer à notre époque, mais à quel point est ce qu’on se le cache, à quel point on accepte que finalement le choix nous échappe ? Est-ce qu’on ne se construit pas des raisons pour aller dans ce sens, quelles qu’elles soient ?
Je sais qu’il représente un idéal physique et que finalement, apprendre à le connaître va certainement me donner aussi envie, je veux dire, aperçu ce soir, et pourtant, je rentre chez moi et me dis je n’ai pourtant pas pris la mauvaise décision, quoi qu’il advienne, un coup de pied dans la fourmilière p’t’être un peu accéléré, mais au moins, les choses sont dites. Alors bien sûr j’pense qu’il doit avoir une vision autrement différente de la relation que moi, parce que moi juste si j’vois que j’ai rien à perdre j’veux essayer parce que je crois que j’ai des choses à gagner au contact de l’autre. P’t’être qu’il m’a pas tout dit ou juste, qu’il est vraiment comme ça. Ou qu’il croit plus à l’amitié ou j’en sais rien, finalement j’ai pas tellement de point de comparaison, j’ai des amis mais dès qu’ils sont en couples ils disparaissent, et ceux qui restent finalement, ce sont les anciens amants, ceux que j’ai connu de très très près, ce sont eux qui sont toujours là. P’t’être aussi que j’sais pas envisager de relation sans soulever cette ambiguité là, j’veux dire, au moins mon absent je sais déjà qu’on s’est désiré et que le désir subsiste et pourtant, il y a bien plus profond que ça entre nous, mais j’sais pas pourquoi moi j’commence toujours par là, comme une curiosité intense et impérieuse à satisfaire.
Alors bien sûr j’veux pas le laisser filer, j’veux dire, j’pense qu’on aurait dû parler bien plus tôt parce que je passe de chouettes moments en sa compagnie, mais juste, j’suis pas en mesure de savoir clairement ce que j’attends, alors. Seulement, le sexe avec lui, c’était quand même cool, pour autant que j’me souvienne.
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