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Désolée...

OK.

Alors.

Bien sûr je suis touchée que tu m’aies écrit. Pourquoi j’ai eu si peur ? Parce que je sentais que tu t’attachais bien plus que moi, que tu t’investissais plus aussi, que quoi qu’il advienne cette relation aurait été déséquilibrée. J’me sens pas à l’aise avec l’idée d’être celle qui reçoit sans parvenir en retour à donner vraiment. Le problème n’a rien à voir avec une question de te faire de la place ou quoi que ce soit, juste, j’arrivais pas à le sentir, j’veux dire effectivement c’était agréable on a passé des chouettes moments ensemble, mais j’le sentais pas. Ca s’explique pas vraiment, et peut être que j’ai fait une erreur et que je vais le regretter, je ne sais pas, c’est juste une question de feeling ou d’intuition je n’en sais rien.

En fait, malgré tout ce que ça peut évoquer de cliché et d’idiot, c’est vraiment pas toi le problème. T’es gentil t’es mignon t’es marrant et tu veux bien faire, mais j’sais pas, il manquait un truc, le ptit truc qui fait que. Que t’es pas le seul à courir, tu vois.

Alors oui, j’suis plutôt entourée. Faut croire que j’ai du succès ou j’en sais rien et j’sais même pas pourquoi vu comme j’suis pommée et j’sais pas ce que je veux. Mais malgré tout y’a deux règles qui ont toujours eu cours, c’est  d’abord le respect – de l’autre, de soi même, et ensuite : ou ça le fait et tu restes, ou ça le fait pas et il vaut mieux partir. J’marche à l’intuition, pas au rationnel ; ou quelque chose de plus grand semble accessible, ou non…

Tu sais, j’aime pas l’idée de te faire de la peine. Et j’peux pas me forcer non plus, j’peux aller contre ce qui fait ce que je suis, cette spontanéité et ce sourire ils sont dûs uniquement à cette manière de faire confiance à mes sensations et à me laisser guider par des éléments qui n’ont rien d’objectif. J’aime donner, j’aime partager, j’aime sentir que je permets à l’autre d’être en paix, j’aime voir que je donne du bonheur autour de moi, que je donne du plaisir, c’est ce plaisir de donner qui me rend heureuse. Mais pour autant, j’ai aussi besoin que la personne avec moi prenne les devants, impulse les choses, s’impose à moi, me surprenne, me provoque ; comme je l’ai écrit souvent, je suis partagée entre cette nécessité constante d’être rassurée, protégée, et cette indépendance. Je suis passée par des épreuves douloureuses et difficiles, et je ne sais pas si c’est lié mais depuis je ne suis pas capable de voir les choses autrement qu’en grand. Une relation ça doit être un feu d’artifices permanent, un truc de dingue, sinon ça n’a pas lieu d’être. J’supporte plus de ressentir à demi. J’éprouve beaucoup de tendresse pour toi, mais pas ce truc dévorant qui me fait aller au-delà de mes propres limites ; et j’suis plus capable de me livrer à moins.

Bien sûr ça peut te paraître débile, les sentiments apparaissent progressivement, avec le temps, en s’apprenant etc etc. Mais moi j’ai jamais entendu les choses comme ça, parce que je sais que le temps apporte surtout des habitudes dont on ne veut pas se défaire plutôt qu’une réalité ressentie, et qu’on peut sentir très vite si l’alchimie est là ou non. Je sais pas si t’as déjà ressenti ça, ce truc indescriptible, cette sensation qu’ensemble on est plus grand qu’on ne le sera jamais autrement, que tout est possible, comme si d’un coup toutes les limites étaient pulvérisées. Voilà, pour moi, c’est ça une relation. L’ouverture à une multitude de possibles insoupçonnés.

Je sais que je suis pas très cohérente. Mais c’est pas parce que je vois la relation de cette façon qu’elle ne doit pas pour autant être simple : je suis bien je reste, je ne le suis pas je pars, et finalement y’a pas beaucoup plus simple, comme base, que cette seule liberté là.

Mais peut être que ça t’explique le pourquoi de mes deux silences où tu as cru que c’était terminé, peut être que tu peux comprendre, je sais pas. Tu dis que mes réactions étaient disproportionnées mais seulement, c’est comme si j’avais rêvé plus profond et que d’un coup tu m’avais jetée à l’eau, et j’me disais ça vaut pas la peine en fait, et j’ai hésité, et je me suis dit finalement c’est moi qui déconne et peut etre que… mais chasse le naturel il revient au galop…

Désolée, pour tout ça.


Ecrit par Perfect-plank, le Lundi 9 Août 2010, 00:08 dans la rubrique Actualités.


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