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Mais pour autant ça compte.

Beaucoup de choses et puis très peu. J’sais toujours pas très bien où je vais, ce que je veux ; j’regarde en arrière et j’vois mes échecs, mes petits bonheurs, et les petites victoires de chaque jour, j’regarde en arrière parce que c’est bientôt la fin, que j’suis en train de franchir une étape, que cet évènement là va sceller une partie de ma vie. Alors j’regarde aussi devant, j’vois que plein de possibles s’ouvrent, que j’ai le choix, que des opportunités se dessinent, qu’il n’y a plus tellement de limites. C’est enivrant, ce vertige, attirant et flippant tout à la fois ; la question récurrente de où aller, que faire, chercher un boulot, chercher un appart, repartir, vouloir rester, ici et pourtant plus vraiment pareil.

 

Y’a aussi les ptits emmerdements du quotidien. Avoir encore affaire à elle, écouter ses sermons sans broncher en se disant que bientôt, bientôt j’pourrais lui balancer ses vérités, que bientôt elle n’aura plus ce pouvoir sur moi ni l’opportunité de m’entretenir de ces choses auxquelles je ne peux pas répondre honnêtement, étant donné sa position - on ne doit pas froisser les membres de son futur jury de diplôme, pas vrai. Ca serait complètement anti-stratégique.

 

Et puis, j’avais pas prévu ça. J’avais pas prévu de rencontrer des gens, j’avais pas prévu de me sentir vide et puis plus tout à fait. J’avais pas prévu qu’il débarquerait à l’improviste et que j’aurais juste envie qu’il reste un peu plus. J’avais pas prévu d’être touchée, et maintenant il y a lui – le déjeuner d’ici - et j’vais pas non plus tirer des plans sur la comète, j’vais pas non plus réorienter ma trajectoire vraiment en fonction, même si. Voilà, il est un autre évènement qui vient modifier le cours des choses, inévitablement.

 

Je sais qu’on s’est rencontrés et qu’on s’est plu. Je sais qu’on a parlé longtemps de tout et de rien. Je sais qu’on a des rythmes similaires, je sais qu’on n’a pourtant pas tant de commun. Mais j’sais pas, y’a eu ces instants un peu délicieux d’indécision, savoir qu’il se passe quelque chose et puis retarder, retarder, et puis tout à coup céder, jouer, se désirer. Et retarder encore. Se dire qu’on n’est pas pressés comme un gage laissé à l’autre, dans l’attente.

 

J’ai toujours eu la sensation de pouvoir décoder quelqu’un par l’attention qu’il porte dans l’intimité. J’ai eu des amants égoïstes, généreux, entiers, libres, épicuriens, curieux, pressés, concentrés, joueurs… Je pense que ça traduit beaucoup de choses dans leur manière d’être, et c’est souvent l’instant où tout bascule ; le moment où je sais dans quel genre de relation je m’embarque.

 

Et, j’sais pas. Y’a eu quelque chose de l’ordre de la surprise et du fun, et pourtant, vraiment. Quelque chose dans le sens du ce n’est pas grave, mais c’est important. J’arrive pas à traduire ça.

 

Y’a la relation ça n’est pas grave, dans le sens c’est cool mais c’est pas grave, on verra, et puis la relation ça n’est pas grave, mais pour autant ça compte, quand même, ça n’est pas grave mais je m’y abandonne malgré tout.

 

Y’a eu quelque chose du jeu et pourtant très doux, à la fois très réel et. Il y avait cette sensation d’être simplement là où était ma place ; d’être, pour la première fois depuis longtemps, vraiment en phase.

 

J’sais pas si ça se ressent, mais j’suis dans la retenue ; j’veux pas encore encore une fois m’enthousiasmer pour un truc de dingue et crier haut et fort que ça y est, que cette fois je vais vivre une histoire de fous. J’veux prendre le temps et pourtant c’est comme si quelque chose avait été semé, petit à petit. J’me demande comment sera la prochaine fois et en fait, je ne l’appréhende pas.

 

Bien sur je me dis qu’il y aura forcément un moment de flottement. Un instant bizarre parce que mon absent (évidemment premier au courant, même avant moi en fait, depuis le premier déjeuner parce qu’il me connaît beaucoup trop bien) - et puis mon voisin (pas le marié avant enfants hein) (son futur coloc ?.. lol.) à cause de cette improbable nuit.

J’ai pensé à ça et puis en fait, ça m’a fait un peu rire, parce que c’est pas comme si ça n’avait pas de sens, c’est pas comme si. En réalité, y’a aussi quelque chose de l’ordre du ça devait arriver, parce que depuis le premier croisement de regards ça devait arriver. Et j’en suis plutôt heureuse, et je suis plutôt sereine aussi, et surtout très en paix avec cette idée.



Ecrit par Perfect-plank, le Samedi 11 Septembre 2010, 14:25 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Lolita Zelda Zonk
11-09-10 à 18:51

J'envie ta sérénité. La mienne semble s'être égarée.

Et puis, "la relation ça n’est pas grave, mais pour autant ça compte, quand même, ça n’est pas grave mais je m’y abandonne malgré tout", ça, ça résonne complètement en moi. Genre, rien de grave mais quand même.

Et surtout j'espère qu'elle ne s'égarera pas, la tienne, de sérénité.


 


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