On en revient toujours aux mêmes gimmiks, on retourne toujours chacun dans sa boucle à réinventer le mouvement perpétuel, et j’déroge pas à mes règles.
La seule différence là, c’est que j’suis en partance. En partance vers un ailleurs où, finalement, c’est du passé que je vais retrouver. Ces gens du passé qui comptent encore. Et qu’un jour, il faudra que l’on parle de fin, de ces inachevés laissés - on le croyait - pour toujours en suspens.
Y’a qu’il est excessif et que, certains jours, i can’t deal with that. Certains jours comme aujourd’hui, coincés à une nuit du retour et à trois du départ, j’ai du mal à l’entendre me balancer que « c’est même pas la peine d’expliquer aux gens de toute façon », quand par « les gens » c’est en l’occurrence de moi qu’il parle. C’est bon, lâche l’affaire j’me casse, dans mon chez moi qui l’est plus vraiment.
J’me balade entre les cartons dans mon appartement vide, et ça a quelque chose d’effrayant. J’me perçois comme une âme errante au milieu de la vie qu’elle a quittée, de retour dans ces lieux remplis d’un avant qui n’est plus. J’en suis à peu près là, aussi, finalement. J’sais pas ce qui me fait le plus peur, la nouveauté ou au contraire de devoir, enfin, régler les avants.
J’suis plus impatiente que terrifiée, mais j’me
demande, un peu, ce qui va advenir de nous. J’suis partie et puis, depuis.
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