Y’a lui, y’a moi, y’a ce nouveau un peu « chez nous » depuis que j’y vis ; et les soirs de solitude sont étranges dans cet endroit où « je » me suis installée, mais jamais vraiment sans lui.
Evidemment tout n’est pas rose, y’a les minis prises de tête à cause de la fatigue et aussi de son entêtement borné coiffé de mon côté maniaque maladif, surtout quand on déménage et qu’on passe trop de temps entre les cartons, la poussière, et que rien ne se passe comme prévu.
Y’a le nouveau job aussi, qui est cool sauf de temps à autre, les horaires à la con et les collègues qui disparaissent vers de nouveaux horizons sans qu’on s’y attende. La sensation de ne pas avoir touché terre depuis des jours, des mois, un an. L’année a filé sans que je n’ai l’occasion de m’en saisir vraiment et j’me dis que tout ne peut pas continuer sur ce tempo. Y’a les problèmes de thunes alors que j’commence juste à devoir m’en sortir vraiment seule, mais forcément assumer un déménagement, les frais que ça engage, le tout sans avoir encore touché sa première paye, forcément ça fait tirer la gueule.
Mais j’aime l’endroit où je vis maintenant. C’est comme un village avec que des rues en pentes et du vert, y’a du soleil qui entre par toutes les fenêtres et un joli jardin côté salle de bains. Les deux bestioles vivent plutôt bien le changement, écoutent la radio en mon absence, et on dirait bien que ça les aide à ne pas vouloir démolir tout ce qui traine.
On s’est offert de beaux cadeaux pour profiter un peu mieux
de l’année à venir, et on a franchi la nouvelle dizaine en s’invitant au
restaurant. Ensemble on passe des moments terribles et pourtant, on met toujours
le sexe entre parenthèses. J’me dis qu’un jour on arrivera à se parler, et à
débloquer les choses. Qu’un jour on dépassera la fatigue et la facilité de
sombrer dans le sommeil pour se donner du plaisir. C’est l’équilibre qui nous
manque.
Même si entre nous, il y a beaucoup, beaucoup d'amour.
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