Il y a les rencontres qu’on fait sans s’y attendre alors qu’il est déjà un peu trop tard ; il me dit on l’a bue un peu trop tard cette bière, et c’est vrai qu’on la reporte depuis trois mois et qu’il part maintenant dans quatre matins. On touche au départ et pourtant, on s’connaît même pas et j’ai envie de vivre cette histoire en accéléré. J’l’abandonne pour qu’il fasse ses valises et j’ai le goût très doux de ses lèvres encore sur le bout de la langue.
On se joue une histoire avec date limite de consommation inscrite avant le premier baiser et c’est un peu étrange, mais j’avais très envie de croquer son sourire avant qu’il ne soit définitivement plus temps. Je lui dirai encore qu’il vaut mieux tard que pas du tout et qu’il s’agit de profiter de ces quelques jours, de ces quelques nuits, et que. Finalement c’est sans doute mieux comme ça, et j’suis bien décidée à lui fabriquer des souvenirs en plein avant ce léger exil.
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