Engluée
Tu vois j’continue d’écrire des mots sans aucun sens, j’continue d’écrire vide, et si ça te semble triste c’est certainement parce que ça l’est. Evidemment.
Mon père est venu et en quelques jours j’ai vu se remplir de vie cet appartement qui ne m’avait jamais paru si grand, maintenant qu’il est vide aussi de leur absence. Tu vois, l’absence c’est un truc récurrent dans ma vie, une occurrence, sans que je sache à quoi ça tient. Je vis dans des absences omniprésentes et ça m’dévore le quotidien, tu vois.
J’dis pas que ça m’dérange nos interactions virtuelles, j’dis juste que ça prolonge le manque, et l’absence, et le vide et la solitude. Parce qu’en te jetant des pichenettes comme j’te volerais des baisers, c’est cet état que je laisse se poursuivre, mourir, pourrir p’t’être aussi.
Alors voilà, j’peux pas te dire que j’en veux plus parce que c’est pas vrai. J’suis dans la même impasse quotidienne depuis toujours j’crois bien, et j’trouve jamais de solution. J’veux pas couper court, pour reprendre mes mots, mais j’voudrais que t’arrêtes d’habiter mes songes, mes délires, mes fantasmes. J’voudrais faire de la place à un homme de chair et d’âme dans mon quotidien, même si j’ai aujourd’hui l’impression qu’aucun ne mérite que 'je te quitte' pour le laisser s’emparer de moi.
Tu vois c’est tout ça, moi l’excessive amoureuse, la gamine qui joue sa vie comme on joue aux billes, qui tombe engluée au premier venu qui s’exile. Et j’me déteste quand j’suis comme ça, j’déteste.
Finalement, p’t’être que c’était trois jours de trop, même si. Même si, en retournant en arrière, j’en changerais rien, pas une miette, pas une seconde. Pour un peu, j’y retournerais bien, si c’était possible.
Mon père est venu et en quelques jours j’ai vu se remplir de vie cet appartement qui ne m’avait jamais paru si grand, maintenant qu’il est vide aussi de leur absence. Tu vois, l’absence c’est un truc récurrent dans ma vie, une occurrence, sans que je sache à quoi ça tient. Je vis dans des absences omniprésentes et ça m’dévore le quotidien, tu vois.
J’dis pas que ça m’dérange nos interactions virtuelles, j’dis juste que ça prolonge le manque, et l’absence, et le vide et la solitude. Parce qu’en te jetant des pichenettes comme j’te volerais des baisers, c’est cet état que je laisse se poursuivre, mourir, pourrir p’t’être aussi.
Alors voilà, j’peux pas te dire que j’en veux plus parce que c’est pas vrai. J’suis dans la même impasse quotidienne depuis toujours j’crois bien, et j’trouve jamais de solution. J’veux pas couper court, pour reprendre mes mots, mais j’voudrais que t’arrêtes d’habiter mes songes, mes délires, mes fantasmes. J’voudrais faire de la place à un homme de chair et d’âme dans mon quotidien, même si j’ai aujourd’hui l’impression qu’aucun ne mérite que 'je te quitte' pour le laisser s’emparer de moi.
Tu vois c’est tout ça, moi l’excessive amoureuse, la gamine qui joue sa vie comme on joue aux billes, qui tombe engluée au premier venu qui s’exile. Et j’me déteste quand j’suis comme ça, j’déteste.
Finalement, p’t’être que c’était trois jours de trop, même si. Même si, en retournant en arrière, j’en changerais rien, pas une miette, pas une seconde. Pour un peu, j’y retournerais bien, si c’était possible.
Tu vois, quand j’écris ça j’me dis que je crains. C’est vrai quoi, franchement, ça craint. Mais j’ai envie de baisers doux et de papillons dans le ventre, j’ai envie de me sentir battre un peu plus fort avant de sonner ou de franchir le seuil, j’ai envie de. De sortir chacun de son côté et de se retrouver au petit jour, de se faire des ptits déj et des bières en terrasses, de faire la course à vélo sur les quais et de un deux trois soleil dans la rue. Même de sushis/capital le dimanche. Oui, j’crains carrément j’trouve. Et j’aime pas. Mais qu’est ce que j’y peux, moi, à ton fantôme dans mes songes ?
Ecrit par Perfect-plank, le Lundi 6 Juin 2011, 01:09 dans la rubrique Actualités.
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